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Coronavirus : le Port de Bordeaux a maintenu 85 % de son activité
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Coronavirus : le Port de Bordeaux a maintenu 85 % de son activité

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Le Grand Port Maritime de Bordeaux est parvenu à maintenir 85 % de son activité, malgré l'arrêt de chantiers et d'activités très spécifiques. Jean-Frédéric Laurent, président du directoire en poste depuis un an, veut croire que la dynamique stratégique qu'il a initiée résistera à la tempête.

Jean-Frédéric Laurent, économiste de formation, spécialiste du transport maritime international, a pris ses fonctions de président du Directoire du Grand Port Maritime de Bordeaux en mars 2019 — Photo : Anne Cesbron

Dès le confinement imposé par le gouvernement du fait de la crise sanitaire liée au coronavirus, dans le port, les mesures ont été prises pour poursuivre l’activité. La vingtaine d’agents de la capitainerie n’a ainsi jamais cessé depuis « la tour de contrôle » de maintenir les accès nautiques et terrestres du Grand Port Maritime de Bordeaux, permettant en outre aux entreprises de manutention du port de travailler. « Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous n’avons refusé aucun navire. L’activité a cependant fléchi au regard des résultats de l’année dernière », précise Jean-Frédéric Laurent, président du directoire, qui avance un taux de 85 % d’activité maintenue, tout en redoutant une poursuite de l’érosion.

Assurer les sorties de céréales

En attendant, 160 des 340 salariés du port, soit plus de 50 % des effectifs, ont été placés en chômage partiel, quand une centaine d’autres poursuivent leurs missions en télétravail. « La continuité du service a également répondu à la demande des industriels de la zone industrio-portuaire. Nous avons contribué aux sorties de céréales produites par l’hinterland bordelais, des marchés d’export très dynamiques actuellement à travers le monde. L’importation et l’exportation des containers se sont poursuivies, y compris pour les hydrocarbures qui représentent la moitié du tonnage du port ». Cependant, note le président du directoire, ce dernier segment tend à fléchir compte tenu d’une demande mondiale en baisse, « un marché qui connaîtra très certainement un trou d’air à la reprise », prévient-il.

Si les activités commerciales n’ont que très peu souffert de ce premier mois de confinement, en revanche, les réparations navales et le dragage ont été mis à l’arrêt. « Avec le télétravail nous avons lancé de nouvelles pratiques qui font leurs preuves, alors même que nous pouvions y être réticents jusqu’à présent. À la reprise, notamment en milieux confinés, nous serons contraints pendant longtemps d’appliquer de nouvelles procédures en matière de gestes barrière », reconnaît le directeur général.

Reprise des travaux de modernisation

Dès cette semaine, le GPMB va voir la reprise progressive des chantiers engagés dans le cadre de la nouvelle stratégie de relance de l’infrastructure portuaire, qui prévoit en outre une redynamisation commerciale, la création d’un terminal de croisière à Pauillac, celle d'un pôle naval ou encore la relance de l’activité containers. Ainsi, depuis vendredi, le chantier du terminal à containeurs de Bassens a redémarré après un mois d’interruption. Et ce lundi 20 avril, c’est l’activité des ateliers qui va être au centre des discussions pour « une reprise très progressive et dans le dialogue », espère le patron du port.

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