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Coronavirus : La CCI Bordeaux Gironde teste des mesures de déconfinement pour les commerces
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Coronavirus : La CCI Bordeaux Gironde teste des mesures de déconfinement pour les commerces

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À quelques jours de l’ouverture des commerces, la CCI Bordeaux Gironde recueille les attentes des professionnels pour trouver des solutions concrètes en matière d’accueil du public. L’incontournable artère commerçante de la rue Sainte-Catherine à Bordeaux tient lieu de terrain d’expérimentation.

CCI, Préfecture, ville de Bordeaux, association Ronde des quartiers et Promenade de la rue Sainte-Catherine préparent le retour de la foule des grands jours sur l'artère bordelaise et ses 240 commerces. Objectif : faire rimer distanciation sociale et reprise d'activité. — Photo : DR

Difficile de savoir si les clients seront nombreux à arpenter les 1 200 mètres de la rue Sainte-Catherine à Bordeaux dès le 11 mai prochain. Quoi qu’il en soit, l’impatience des professionnels se fait sentir, il s’agit de ne pas manquer ce rendez-vous de reprise de l’activité.

Une initiative locale saluée par CCI France

Comme un air de rentrée souffle du côté de la Chambre de Commerce et d’Industrie. On y supervise la confection de 900 colis à distribuer dès le 6 mai aux commerçants de Bordeaux, Langon et Libourne. À l’intérieur de ces « kits expérimentaux », des masques chirurgicaux en papier, du gel, du ruban pour le fléchage au sol, et des outils de communication. « Il s’agit d’une expérimentation. Si ce test recueille l’adhésion des professionnels, nous en re-fabriquerons », précise Patrick Seguin, président de la CCI girondine, se félicitant que cette initiative saluée par CCI France puisse être reprise ailleurs en France. La chambre consulaire a également publié un guide consultable sur son site internet, « Les Essentiels de la reprise » par secteur d’activité ; commerces, CHR (café-hôtels-restaurants), entreprises de services…

Sainte-Catherine se déconfine

Sur le pied de guerre, les commerçants de la grande artère commerciale bordelaise ont vu par ailleurs la visite des services préfectoraux et de la sécurité publique, lundi 4 mai, pour évoquer la mise en place des mesures sanitaires en extérieur. « Le plus compliqué est d’organiser les flux, y compris dans la rue et notamment sur ce site très fréquenté pour la déambulation, pour la promenade des familles », reconnaît le président de la CCI girondine.

Des essais de marquage au sol sont en cours pour inviter les promeneurs à se partager les voies de circulation dans le respect des règles de distanciation. Une voie centrale sera matérialisée, bordée de deux contre-allées pour organiser les filles d’attentes. Des distributeurs de gel hydroalcoolique seront installés en plusieurs points de l’artère. « Selon cette expérience, à l’issue des premiers jours, nous verrons ce qu’il faut faire évoluer. Nous souhaitons rester adaptables », précise Fabienne Buccio, préfète de Gironde. L’hypothèse de filtrage aux entrées de l’artère ne serait toutefois pas retenue. « Il est certain que l’image de la rue Sainte-Catherine, telle que nous la connaissions, ce n’est plus possible », conclut la représentante de l’État.

Autoriser l’ouverture du dimanche

Pour s’assurer d’un retour massif des clients dans les centres-villes, s’inspirant de l’expérience née du mouvement des Gilets jaunes, la CCI locale souhaite également voir assouplies certaines réglementations. « Les remontées de terrain indiquent la volonté d’ouvrir le dimanche pendant quelques mois, de reporter la date des soldes en septembre, que soit mise en place la gratuité totale des stationnements et des transports publics le week-end et de voir la création de parkings temporaires gratuits », énumère le président. « Nous pensons que ce premier train de mesures enverra un signal fort et positif aux commerçants », poursuit Patrick Seguin, qui redoute que trop nombreux soient ceux qui hésitent à rouvrir, voire que les plus fragiles, estimés à près de 40 %, ne jettent l’éponge.

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