Comment Climax Technology prépare sa mue
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Comment Climax Technology prépare sa mue

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Après quinze ans d’existence, Climax Technology devient HU&CO et relocalise une partie de sa production industrielle à Saint-Jean-d’Illac.

Photo : HU&CO

Deux grands rendez-vous en 2018 pour Climax Technology. L'entreprise change de nom pour devenir HU&CO et va inaugurer sa première ligne de production en septembre à Saint-Jean-d’Illac. Jusqu’à présent, c’est à Taïwan que l’entreprise bordelaise, conçoit et assemble son matériel : 500 000 objets connectés dédiés à la sécurité des biens et des personnes.

Que de chemin parcouru par Romulad Vetro, depuis son diplôme d’électronique et d’informatique industrielle décroché à l’IUT de Toulouse ! Un job d’été dans l’installation de systèmes de sécurité et un premier contrat de technicien plus tard, le jeune homme de vingt ans se lance dans la reprise d’un fonds cédé au tribunal de commerce de Bordeaux. Une centaine de particuliers et des contrats de maintenance constituent le fichier clients. L’opération prend près de deux ans et s’accompagne en 2005 de la reprise des trois salariés. Le chef d’entreprise se souvient : « alors que toutes les alarmes fonctionnaient par téléphone, j’ai perçu que l’avenir passait par internet ».

Nouvelles solutions

Deux ans de R&D ont été nécessaire pour aboutir à de nouvelles solutions de sécurité. Des distributeurs et des industriels - le premier d’entre eux était Siemens en 2008 - sont séduits. « Le vrai enjeu business devenait pour nous le télésurveilleur qui diffuse des milliers de systèmes ». Désormais les grands comptes constituent le gros de la clientèle de Climax Technology – le nom de l’entreprise jusqu’à fin 2017. L’activité domotique est intégrée de plain-pied au développement et Climax Technology commence à se frotter aux leaders américains. « Nous réalisions alors péniblement 2 à 3 millions de chiffre d’affaires. Ça a été compliqué jusqu’en 2013, année de stabilisation en termes financiers et de rentabilité ». L’équipe est alors constituée de dix collaborateurs. « Nous continuions à prendre des contrats et nous nous intéressions à l’export sur les pays francophones ».

Cybersécurité

Un écueil est identifié : la dépendance aux fournisseurs asiatiques. Le dirigeant est alors confronté à un dilemme : « Rester à 7-10 millions de CA, ou devenir un industriel, ce qui signifiait l'implantation d’une unité d’assemblage en France ». Le choix se porte alors sur la seconde option, d’autant qu’il y avait urgence : « reprendre la main sur la partie la plus sensible de l’activité, pour des raisons de cybersécurité » : les données. La croissance exigeait quant à elle la création d’un comité de direction : directeurs technique, financier, commercial et un autre pour l’usine sont recrutés. L’année 2017 voit les effectifs bondir de 10 à 30 personnes. Une progression du CA de + 50 %, la prime d’aménagement du territoire (PAT) de 620 000 € et le soutien de la région Nouvelle Aquitaine de 1.2 M € accompagnent le financement du projet d’usine : 10 000 m2 à Saint-Jean-d’Illac.

L’année nouvelle, débutée au CES de Las Vegas en janvier, sera celle d’une accélération à l’export, de l’ouverture de succursales en Espagne et au Portugal. Son président prévient : « je vois bien de futurs investisseurs et financiers à mes côtés, des partenaires de développement pour continuer à accélérer ». Sans attendre, 20 postes sont à pourvoir.

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