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CIVB : Reconquérir les marchés européens
Interview Bordeaux # Industrie

Allan Sichel Allan Sichel CIVB : Reconquérir les marchés européens

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Reconquérir les marchés européens et conforter Bordeaux sur le segment des vins entre 5 et 15 euros la bouteille, c'est l'ambition du CIVB pour 2017.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Reconquérir les marchés européens et conforter Bordeaux sur le segment des vins entre 5 et 15€ la bouteille, c’est l’ambition du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) et de son président Allan Sichel, pour 2017. Un nouveau plan stratégique sera également présenté d'ici à la fin de l'année.

Le Journal des Entreprises : Quel bilan faites-vous de cette campagne 2016 ?

Allan Sichel : En 2016, Bordeaux a commercialisé 4,73 millions d'hectolitres ce qui représente un chiffre d'affaires de 3,65 milliards d'euros. La baisse est de 3 % aussi bien en volume qu'en valeur. C'est la conséquence de la petite récolte de 2013 et des récoltes moyennes de 2014 et 2015. En France, 46 % de nos volumes sont vendus en GMS. À l'export, les vins de Bordeaux restent stables mais on note toutefois un retrait de 10 % en volume vers l'Union européenne qui ne représente plus que 35 % du volume total exporté par Bordeaux.

Quels sont vos objectifs pour 2017 ?

A.S. : En terme de volume, nous devons revenir aux alentours des 5,3 à 5,5 millions d'hectolitres. En terme de commercialisation, nous devons absolument reconquérir ces marchés européens. Concernant les prix, un des axes du plan " Bordeaux demain " était de sortir Bordeaux du segment des vins d'entrée de gamme, à moins de trois euros la bouteille, pour les repositionner sur le segment 5-15 euros qui est, certes, un créneau plus étroit sur lequel il y a de la concurrence, mais c'est un marché qui progresse. Nous voulons aussi mettre à mal cette idée reçue des vins de Bordeaux chers.Nous souhaitons installer l'idée chez le consommateur que ce sont des vins abordables.

Un nouveau plan stratégique Bordeaux ambition 2025 sera présenté à la fin de l'année. Quelles en seront les grandes lignes ?

A.S. : Le précédent plan, Bordeaux Demain, avait énormément mis l'accent sur l'amont de la filière c'est-à-dire la production (restructuration du secteur coopératif, valorisation de la démarche de développement durable, meilleur pilotage de la filière). Il est probablement que le prochain plan Bordeaux ambitions 2025 qui sera mis en musique par le cabinet Kea, insiste plus sur l'aval de la filière à savoir la distribution.

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