Avec l'arrêt de son programme A380 en 2019, l’avionneur toulousain Airbus a mis fin aux activités logistiques de son site de Langon (Gironde), réparti sur 2,7 hectares dont 4 500 mètres carrés de bâti et une barge sur la Garonne où arrivaient les pièces du gros-porteur.
Le devenir du site relancé ?
L'État, propriétaire du site, aurait envisagé de le mettre en vente. Ce dernier est composé d'un premier hangar de 2 800 m2, d'un second de 1 500 m2 et d'un bassin écluse, le tout sur une surface totale de 27 428 m2. Il a finalement choisi une autre voie.
En effet, Voies Navigables de France, associé à l'État, a publié en juillet un appel à projets visant à réinvestir en location le site avec un projet de "transport de marchandises par le réseau fluvial pouvant s’intégrer, à moyen terme, dans la dynamique de relance du fret fluvial sur la Garonne et le canal des deux mers". La date de disponibilité du site est fixée à novembre 2021, et la redevance minimum à 74 500 euros par an, "affinée en fonction des investissements du lauréat", qui a jusqu’au 3 septembre pour déposer un dossier.
Craintes de pertes fiscales
Sauf que les collectivités avaient visiblement été déjà sollicitées pour plusieurs projets de rachat du site, restés lettre morte avec l'appel à projets de VNF. Elles dénoncent, surtout, une "perte substantielle de fiscalité qui priverait la commune et la communauté des communes Sud Gironde de moyens importants (plus d'un million d'euros cumulé)", selon Jérôme Guillem, maire de Langon et président du conseil communautaire. Lors d'un rendez-vous de l'élu local et du président du département de la Gironde Jean-Luc Gleyze avec Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, le 28 juillet, plusieurs engagements ont été obtenus de la part de l'Etat.
D’abord, "identifier les dispositifs légaux" visant à lisser ces répercussions fiscales pour les collectivités. Ensuite, proposer un nouveau rendez-vous avec la ministre déléguée en charge de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, pour "favoriser l’implantation d’entreprises et permettre des ressources fiscales nouvelles".
Le Département prévoit de réunir dès la rentrée la Région Nouvelle-Aquitaine, les collectivités et l’État pour mettre en place "un comité de suivi de l’évolution du site".