L’hôtel-restaurant emblématique de la rive droite bordelaise fait peau neuve. Le Saint James (52 salariés), basé à Bouliac s’étend et change de propriétaire. Depuis un an et demi, Clarence Grosdidier et ses associés de CG Finances sont en contact avec la famille Borgel, propriétaire de l’établissement étoilé depuis 1993. Ce qui, en 2018, était un projet partenarial d’extension du Saint-James est devenu une cession. « Une extension, c’est un projet lourd, précise Clarence Grosdidier, surtout arrivé à un certain âge. C’est tout naturellement que le partenariat pour l’extension s’est mué en reprise ». L’entrepreneur, connu notamment pour son concept de co-working W’IN, s’est donc approprié le Saint-James avec son holding d’investissement CG Finances, pour un investissement de 18,5 millions d’euros, travaux compris.
Jean Nouvel de nouveau architecte du projet
Une partie de la somme servira à conduire le projet d’extension de l’établissement, voulu par la famille Borgel et affiné par Clarence Grosdidier. Au-delà des 30 nouvelles chambres d’hôtel viennent s’ajouter plusieurs espaces, notamment des espaces dédiés à des séminaires ou au bien-être. Pour conduire cette transformation de l’écrin du Saint James, qui de mieux que l’architecte qui a imaginé les lieux trente ans plus tôt ? Ainsi, l’architecte Jean Nouvel conduit le projet de rénovation et d’extension de l’établissement, aux côtés de Clarence Grosdidier et ses associés. « Nous avons proposé à Jean Nouvel de conduire le projet à partir de ce qu’il avait déjà réalisé trente ans plus tôt, ajoute l’entrepreneur. C’est un plaisir de l’avoir avec nous ». La fin des travaux et la réouverture du Saint James sont prévues pour novembre 2021.
Clarence Grosdidier continue d’avancer dans son concept phare
Si le Saint James de Bouliac est un projet de reprise et d’aménagement, il reste néanmoins dans la ligne directrice du concept cher à Clarence Grosdidier qu’est W’IN (CA non communiqué), son offre de co-working. « À la place d’un bureau, vous avez des chambres, assure l’entrepreneur. Ouvrir des espaces partagés que ce soit pour travailler ou vivre, c’est une belle opportunité ». Dans le détail, W’IN met le patrimoine au service de l’économie locale en installant des bureaux partagés dans le bâti ancien. L’aventure a commencé au printemps 2018, avec l’ouverture du premier espace W’IN dans un immeuble des Allées de Tourny à Bordeaux. Au total, 70 postes répartis dans 11 bureaux sont loués aux Allées de Tourny.
Face au succès bordelais, W’IN s’est tourné vers Libourne, à une trentaine de kilomètres de Bordeaux. Là-bas, Clarence Grosdidier a racheté l’ancienne faïencerie royale pour plus d’un million d’euros, avant d’y mener des travaux de rénovation. L’immeuble de 1749 abritera 80 postes, dont 20 % sont déjà loués. Le chantier de W’IN à Libourne a pris du retard. Les bureaux ouvriront au printemps, au lieu de fin février. Deux autres espaces W’IN ouvriront prochainement à Angoulême (16) et Nantes (44).