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Bordeaux Métropole Arena : déjà des retombées économiques
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Bordeaux Métropole Arena : déjà des retombées économiques

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Un chantier à 77 millions d'euros réalisé à 80% par des entreprises de la région. Le tout s'insérant dans le vaste projet d’aménagement de la ZAC métropolitaine des Quais de Floirac. Après deux ans de travaux, la salle de spectacles va ouvrir ses portes au public, ce mardi 24 janvier, avec un concert du groupe Depeche Mode.

— Photo : Lagardère Live Entertainment - Agence Rudy Ricciotti

C’est officiel. La métropole bordelaise a enfin sa salle de spectacles. Ce 24 janvier dernier à Floirac, c'est le groupe Depeche Mode qui va ouvrir le bal à la Bordeaux Métropole Arena (BMA). L’immense galet de béton blanc posé sur les bords de la Garonne est né d’un partenariat public-privé, constitué par Bordeaux Métropole et le groupement formé par Lagardère Live Entertainment, exploitant et maître d’ouvrage, Bouygues Bâtiment Centre Sud-Ouest et l’architecte Rudy Ricciotti. Un contrat de concession de travaux publics a été signé pour une durée de 20 ans. A l’expiration de ce contrat, Bordeaux Métropole deviendra propriétaire de la salle. Après deux ans de travaux, le projet est sorti de terre. « Le budget et la date de livraison initialement prévus dans le cahier des charges, ont été tenus » a reconnu Jérôme Langlet, à la tête de BMA et Lagardère Live Entertainment.

77 millions d’euros

La salle d’une superficie totale de 17 000 mètres carrés est donc aujourd’hui la 5e de France en capacité avec 11 000 places. Le projet aura coûté 77 millions d’euros avec 58, 1 millions d’euros pour la construction, 14,9 millions pour la réalisation d’un parking de 5 niveaux et d’un parking pour les poids lourds, 3,9 millions d’euros de coûts divers. La métropole bordelaise mesure déjà l’impact de la salle. En effet, l’Arena s’inscrit dans le projet d’aménagement de la ZAC métropolitaine des Quais de Floirac, « une certaine dynamique est en train de se mettre en place » selon Jean-Jacques Puyobrau, maire de Floirac. Outre l’Arena, un parc public de stationnement de 960 places situé à côté de la salle est en cours de construction, tout comme des logements, la polyclinique du Tondu, un hôtel, le futur pont Simon Veil reliant Floirac et Bordeaux-Bègles. Une manière de « rééquilibrer les équipements de la rive droite par rapport à la rive gauche, avec un volet économique non négligeable », explique l’élu de Floirac.

Retour sur investissement

Plus généralement, les retombées économiques se font déjà sentir. 80 % des travaux ont été réalisés par des entreprises de la région. Les spectacles prévus vont générer des emplois dans divers domaines : de la sécurité à la logistique en passant par le merchandising. Dans les huit bars de la salle, des artisans locaux (boulangers, ostréiculteurs) ont été sollicités. « Un spectacle est avant tout un lieu où les gens se sentent bien, un peu comme chez eux » insiste Jérôme Langlet. Dans ce sens, la métropole a veillé à mettre en place une politique d’emploi et d’insertion encourageant l’emploi local, sans oublier la jeunesse et l’insertion des personnes en situation de handicap. Selon le cahier des charges, 1% du chiffre d’affaires de l’Arena sera réinvesti dans le soutien à la création locale. En attendant, dans un souci de rentabilité, il va falloir remplir la salle. La programmation est au cœur du business plan de l’Arena. Celui-ci a été construit autour de 100 dates. Pour Jérôme Langlet, il s’agit donc de « convaincre les artistes, le public, créer un cercle vertueux, car la clef du succès, ce sont les Hommes… »

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