Le géant de la mode enfantine Kidiliz (3 Pommes, Catimini, Chipie, Absorba, Z...), dont le siège administratif est implanté à Saint-Chamond (Loire), vient d’être placé en redressement judiciaire. Dans un communiqué, l’intersyndicale UES de l’ex-groupe Zannier, repris il y a deux ans par le Chinois Semir, reproche « l’inertie » de ce dernier « qui ne s’est jamais investi à la hauteur de son projet de rachat ». Pourtant à l’époque, le directeur international de Kidiliz, Gaël Estublier, nous avait confié avoir un plan d’expansion assez ambitieux à l’étranger. Depuis, Kidiliz a dû faire face à une érosion de son chiffre d’affaires en passant de 430 M€ en 2018 à 380 M€ en 2019. Et les perspectives sont encore pires pour 2020. Appelé au chevet du groupe cet été, le nouveau PDG Patrick Puy, spécialiste du retournement d’entreprise, a annoncé à l’AFP que « les résultats à prévoir sont catastrophiques puisque le chiffre d’affaires va passer cette année à 260 millions d’euros ». Une situation financière qui assombrie l’avenir des 240 magasins Kidiliz et 1 600 salariés en France, désormais suspendus à l’arrivée d’un éventuel repreneur.
