Le 20 avril 2020 la direction de Michelin (Clermont-Ferrand / Florent Menegaux / CA 2019 : 24,1 Mds € / 121 300 salariés) avait indiqué « permettre aux salariés qui le veulent de reporter la date de l'activation de leur augmentation individuelle de mai 2020 à mai 2021 », en exprimant leur choix par mail au plus tard le 7 mai. Ce report des hausses de salaire prévues par un accord collectif avait agacé la CFE-CGC. Saisi en référé, le tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand a publié le 3 juillet l'ordonnance de référé se prononçant sur la légalité de la demande faite par le numéro deux mondial du pneumatique. La juge du tribunal judiciaire a établi que cette demande pour contourner l'application de l'accord salaire 2020 est illégale. Elle précise qu'un salarié ne peut pas individuellement renoncer à un accord collectif qui lui est plus favorable. L'entreprise Auvergnate doit donc restituer les sommes dues aux salariés qui ont reporté leurs augmentations 2020 dans un délai de 15 jours. L'accord de politique salariale concernant l'augmentation avait été signé le 7 février avec la CFDT et la CFE-CGC, avant que le coronavirus bouleverse l'économie.
