Lyon
Xefi mise sur l'impression
Lyon # Informatique

Xefi mise sur l'impression

S'abonner

La PME Xefi, fondée en 1997 par Sacha Rosenthal, a doublé ses revenus en deux ans. Son réseau de franchise étant maintenant sur les rails, l'homme se tourne vers d'autres relais de croissance dont les services liés aux photocopieurs et imprimantes.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Mais d'où lui vient une telle assurance ? Alors que les PME qui viennent d'être sélectionnées par Bpifrance pour entrer dans l'accélérateur se sentent en général honorées, mesurant la valeur d'une formation de haut niveau pendant deux ans, Sacha Rosenthal a une toute autre approche « Il s'agit d'un test, je n'attends rien de fondamental de ces deux années de formation. Ma société avance très bien. D'ailleurs le diagnostic 360º opéré par Bpifrance ne fait pas apparaître d'éléments que nous ne connaissions pas », avance-t-il, fort d'un chiffre d'affaires passé de 20 millions d'euros en 2014 à 44 millions en 2016, avec une projection à 50 millions en 2017.

Aucune arrogance dans cette posture, mais de la clairvoyance. Car les indicateurs de performance fondent la colonne vertébrale de Xefi, ex-CFI Informatique, société de services informatiques pour les TPE- PME, dont le dirigeant est seul actionnaire. Tout en posant les valeurs de son entreprise (l'accueil, la réactivité, la bienveillance et le contrôle de la qualité), l'homme également président du Réseau Entreprendre Rhône a conçu des indicateurs connectés qui automatisent le suivi de données en temps réel. « Cela m'a permis de racheter vite et en volume des petits confrères dispersés dans des zones périurbaines ». Xefi qui fête ses 20 ans en 2017 compte 12 agences en propre, 19 en franchise, plus six en cours de signature. « Le développement de la franchise s'est opéré très vite en façade, mais en amont je me suis fait accompagner pendant deux ans par un ancien cadre de Feu Vert » détaille le dirigeant.

Coup de poker en 2014

Les chefs d'agence ont une autonomie de 70 à 85 %. Xefi forme chaque responsable d'agence à gérer son compte d'exploitation. Jusqu'à 1,5 million il a une autonomie de 70 % et au-delà de 1,5 million elle passe à 90 %. Il s'appuie sur les indicateurs connectés et un circuit de gestion « impeccable ». Le 31 décembre Sacha Rosenthal connaît ses résultats d'exploitations à 2 % prêts. « Mon ambition est de doubler le CA d'ici quatre ans. En développant très vite le réseau de franchises et atteindre 50 d'ici 2019 ».

Fleurissante aujourd'hui, la franchise a été lancée en réalité pour amortir le choc d'un investissement risqué signé en 2014 : la construction d'un data center pour héberger les données des entreprises. « Sur le papier, c'était un pari fou. J'avais Google et Microsoft en face, l'investissement était de 4 millions au départ en 2014 (11 millions aujourd'hui, NDLR), soit deux fois plus que mes capitaux propres » confie Sacha Rosenthal. Aujourd'hui, le cloud est rentable avec 7 millions de chiffre d'affaires par ans. Surtout, ce pari a rendu Xefi visible, lui octroyant un critère de différenciation. « Nous sommes passés par une phase difficile de trésorerie, on a géré au cordeau mais c'était ce qu'il fallait faire, ça a porté notre accélération de 2016-2017 ».

Diversification

Place désormais à une autre phase : celle de la diversification. Outre l'infogérance de proximité, l'activité SSII (60 collaborateurs sur 260), Xefi mise sur l'hébergement de SAP avec de gros contrats d'infogérance et cloud « à l'opposé de notre modèle historique ». Nous déployons aussi le SoftWare avec 15 collaborateurs. Mais surtout, avec le rachat de l'entreprise Germond à Dole (71) en mai 2016 et son activité de grossiste en impression, Xefi découvre une activité « qui sera peut-être notre métier de demain ». De la facturation de la copie à la page en passant par le dépannage des copieurs, Sacha Rosenthal a mesuré un potentiel séduisant de 40 millions d'euros. « Nous mettrons en place une bonne cellule de lancement, nous allons négocier des contrats avec des partenaires constructeurs (Canon par exemple). Ainsi, réaliser 30 ou 40 millions d'euros sur cette nouvelle activité qui fait déjà +60 % cette année ne me paraît pas inconcevable ».

Lyon # Informatique