Le Crédit Agricole Loire Haute-Loire a récemment tiré le bilan de son année 2022. "Une année particulière mais dynamique", selon sa directrice générale, Gaëlle Regnard, qui a pris les rênes de la caisse régionale au printemps dernier. Malgré "la superposition des crises Covid et Ukrainienne, qui ont généré des perturbations sur les chaînes d'approvisionnement et poussé les pouvoirs publics et la BCE à injecter massivement des liquidités pour soutenir l'économie, générant mécaniquement de l'inflation et derrière une hausse des taux d'intérêt", le Crédit Agricole Loire Haute-Loire n'a pas constaté de ralentissement de son activité. Mieux, la croissance a été au rendez-vous avec des indicateurs clairement au vert.
Des encours de crédits en hausse de 5,4 %
Premier réseau bancaire sur le territoire avec 138 agences de proximité, 6 agences spécialisées et 1 403 collaborateurs, le Crédit Agricole Loire Haute-Loire a vu ses encours de collecte progresser de 2 % sur un an, à 15,7 milliards d’euros. Sur la même période, la caisse régionale a distribué 2,2 milliards d’euros de financement avec un encours de crédits qui a progressé de 5,4 % pour atteindre 10,1 milliards d’euros. Des encours qui ont permis d’accompagner les projets de l’ensemble des acteurs locaux avec +7,4 % sur les crédits habitats, +0,7 % sur les crédits à la consommation et +3,3 % sur les crédits d’équipement.
"2022 a été une année dynamique, les projets ont continué, les clients se sont adaptés à cette année atypique", résume Gaëlle Regnard qui, malgré une marge d’intermédiation globale (MIG) en diminution de 10,2 % sur un an, se félicite d’avoir obtenu un résultat net en léger recul à 80,2 millions d’euros (-1,2 %). "Nous avons pleinement joué notre rôle d’amortisseur de l’économie", constate-t-elle.
Des préoccupations nouvelles pour les entreprises
Si les crédits habitats semblent connaître un ralentissement "à deux chiffres" sur ce début 2023 "avec des conditions d’accès qui se sont durcies en fin d’année 2022", le niveau d’investissement des entreprises du territoire semble, pour l’heure, rester à un niveau élevé.
"Nous avons toujours de la demande et nous n’observons pas d’augmentation du coût du risque, ce qui est un très bon indicateur. Nous avons certes des incertitudes à court terme mais des montagnes d’investissement à moyen et long terme", assure le président du conseil d’administration de la caisse régionale Jean-Michel Forest.
En effet, si la clientèle entreprise semble effectivement préoccupée par les questions conjoncturelles liées aux coûts des matières premières et de l’énergie, de nouveaux sujets pourraient porter la demande de crédits et plus globalement l’activité de la caisse régionale sur 2023. "Nos clients ont conscience de l’importance de se projeter sur des investissements de transition énergétique et numérique. On constate aussi beaucoup de préoccupation autour de la main-d’œuvre avec parfois des carnets de commandes qui sont pleins et du mal à recruter pour le réaliser. Et là aussi, nous avons un rôle à jouer pour les aider à fidéliser leurs collaborateurs avec des sujets d’épargne des salariés et de couverture santé", conclut Gaëlle Regnard.
