C’est la première entreprise à recevoir cette autorisation en France. La société grenobloise Tolv (35 salariés ; CA : N.C.) spécialiste du rétrofit de véhicules utilitaires, vient d’obtenir l’homologation de l’Utac pour ses kits, permettant la conversion des Renault Trafic de seconde génération en véhicules électriques. Cette homologation "va nous permettre de commencer à livrer nos clients. Ces derniers, pour la majorité situés dans des ZFE, attendent avec impatience des alternatives électriques et accessibles pour passer leur flotte à une nouvelle énergie", explique Antoine Desferet, cofondateur et directeur commercial de la société, anciennement nommée Phoenix Mobility et qui a changé de nom en octobre dernier. Parmi les clients de Tolv (CA non communiqué), des TPE et PME, des collectivités, mais aussi des grands groupes (Vinci Autoroutes notamment).
Deux fois moins cher qu’un modèle électrique neuf
Une fois convertis à l’électrique, les véhicules disposent d’une autonomie en ville de 159 km et peuvent atteindre une vitesse maximale de 109 km/h. Le rétrofit d’un véhicule coûte un peu plus de 28 000 euros, desquels on peut déduire jusqu’à 9 000 euros de subventions de l’État et des aides des collectivités locales (en particulier celles qui sont concernées par la mise en place de zones à faibles émissions). "Notre objectif était d’être deux fois moins chers qu’un véhicule neuf électrique de même modèle", détaille le cofondateur.
1 000 véhicules rétrofités en 2024
L’entreprise livrera une dizaine de véhicules cette année, pour passer à une centaine en 2023 et un millier en 2024. Les kits de rétrofit sont produits directement dans l’usine pilote de l’entreprise, à Grenoble. En parallèle, Tolv a signé un partenariat stratégique avec le groupe Renault portant sur le développement et la fabrication d’un kit de rétrofit adaptés aux Renault Master. Ce partenariat "nous permettra également de convertir ce modèle d’ici fin 2023", précise Antoine Desferet. Ces kits seront quant à eux assemblés par Renault sur son site de Flins, dans les Yvelines. La possibilité de convertir des bus et poids lourds est également en cours d’étude à la demande de plusieurs de ses clients.
