"Nous allons réaliser cette année 10,5 millions d'euros de chiffre d'affaires et notre feuille de route devrait nous amener à doubler notre taille pour franchir les 20 millions d'euros à horizon 2020-2022", lance Hervé Henri, le dirigeant-fondateur de Siléane.
Porté par une croissance soutenue de "30 à 40% par an", le fabricant stéphanois de machines spéciales associant robotique et vision a le vent en poupe et entend bien en profiter pleinement.
Des capacités de production boostées
Pour ce faire, la PME stéphanoise de 75 salariés vient de lancer un investissement de 1,5 million d'euros. Investissement qui comprend une extension de 1.500 m² de ses locaux actuels et l'achat de bancs d'essais et autres machines de test.
"Avec cet investissement, nous allons doubler notre superficie mais nous allons surtout multiplier par 1,5 nos capacités de production", se félicite Hervé Henri.
De nouvelles capacités de production qui devraient permettre à Siléane de répondre à la demande croissante de ses clients dans l'agroalimentaire, la pharmacie, l'automobile, le nucléaire, l'environnement ou encore la microtechnique.
"Nous allons continuer notre développement sur ces marchés là. Nous avons la chance d'être sur des marchés de niches et d'avoir très peu de concurrents", précise le dirigeant.
Recrutements et formations
Livrée en mars prochain, l'extension des locaux de Siléane devrait s'accompagner d'une vingtaine de recrutements en 2018.
"Nous n'avons pas de problème à gagner de nouveaux marchés. Notre sujet, c'est plus le recrutement et la formation. En un an et demi, nous avons recruté 25 personnes et on va poursuivre sur cette même dynamique. La seule difficulté c'est d'avoir des personnes opérationnels car il faut trois ans pour arriver à former les gens à notre métier qui combine plusieurs compétences : mécanique, robotique, vision, logiciels...", développe Hervé Henri.
Pour pallier l'absence sur le marché de profils immédiatement opérationnels, Siléane forme pour l'instant sur le tas. "Mais on travaille pour arriver à monter un vrai parcours d'intégration. On doit encore s'améliorer sur ce sujet", conclut le dirigeant.