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Sanofi mise sur son site breton
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Sanofi mise sur son site breton

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Le groupe pharmaceutique Sanofi a inauguré un nouvel atelier de purification d’héparine sur son site de Ploërmel (Morbihan). 11 millions d'euros ont été investis dans cette usine qui se positionne en partenaire économique des abattoirs de la région.

François Capit, directeur de Sanofi Chimie, Guillaume Leroy, président de Sanofi France et Jean-Luc Delaruelle, directeur du site de Sanofi à Ploërmel, ont participé à l’inauguration du nouvel outil industriel morbihannais — Photo : Ségolène Mahias

« Plus de 50 % du marché mondial de l’héparine passe par Ploërmel », dévoile Jean­-Luc Delaruelle, directeur du site de Sanofi à Ploërmel. Ce chiffre explique à lui seul les 11 millions d'euros que le groupe pharmaceutique vient d’investir au sein de son unique implantation bretonne. L’héparine est un anticoagulant qui intervient tout particulièrement dans la fabrication du Lovenox. Ce médicament prévient des formations de caillots dans les vaisseaux sanguins. Au sein de Sanofi, quelque 2 300 salariés, dont ceux de Ploërmel, interviennent pour la fabrication du Lovenox.

Des matières premières bretonnes

Guillaume Leroy, président de Sanofi France et François Capit, directeur de Sanofi Chimie ont participé à l’inauguration du nouvel atelier de purification d’héparine. « L’investissement concerne le procédé au sein d’un bâtiment existant. « Nous mettons en place un nouveau procédé de purification. Ainsi nous augmentons la qualité du produit par un meilleur confinement », résume Jean-Luc Delaruelle. Pour le cinquième exportateur français, cet investissement est porteur d’enjeux : « C’est l’un des procédés de fabrication les plus modernes au monde. Plus de 670 millions de personnes sont soignées à partir de Lovenox », indique Guillaume Leroy.

Partenariats avec les abattoirs locaux

Derrière la fabrication d’héparine, Sanofi Ploërmel est aussi un acteur de l’économie locale et de l’économie circulaire. En effet, cet anticoagulant est fabriqué à partir de mucus de porc. Ce qui était auparavant un déchet trouve via l’héparine une seconde vie. « Nous avons un vrai impact économique sur le grand Ouest. Nous sommes partenaires de nombreux abattoirs de porc. Ils sont nombreux en Bretagne, ce qui nous permet des approvisionnements de proximité. »

Cinq citerniers approvisionnent en permanence l’usine. Mais le site ploërmelais a aussi noué des liens avec d’autres abattoirs porcins ailleurs en France pour disposer d’une ressource suffisante. C’est ainsi que 16 000 à 17 000 tonnes de mucus entrent chaque année au sein de Sanofi Ploërmel. À partir de cette matière première, 40 à 50 tonnes d’héparine, réduite en poudre et stockée en fûts, sont ainsi fabriquées chaque année.

18 millions d'euros investis depuis 2010

Depuis 2010, le site pharmaceutique a massivement investi au sein de son usine bretonne créée en 1981. « Nous avons consacré une enveloppe de 18 millions d'euros au total. Aujourd’hui, 80 % de l’usine a été refaite à neuf. Nous voulons la positionner pour l’avenir », avancent ses dirigeants. D’autres projets émergent. Ainsi Sanofi a préempté les terrains limitrophes en vue d’une future extension. Ce train d’investissements a vu également les effectifs croître : 100 salariés travaillent sur le site aujourd’hui alors qu’ils n’étaient que 60 en 2007.

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