Lutter contre les fragilités individuelles, territoriales ou systémiques. Une raison suffisamment importante aux yeux de Léna Geitner et Enora Guérinel, cofondatrices de l’incubateur Ronalpia, qui organisaient, lundi 4 mars, une soirée de promotion des entrepreneurs sociaux qu’elles accompagnent depuis six ans. « Les fragilités sont surtout en chacun de nous », rappelle ainsi Léna Geitner, directrice de l’incubateur.
Entrepreneurs en quête d'une autre économie
Ces « intrépides qui entreprennent pour les fragilités » interviennent aussi bien sur la réinsertion sociale des sortants de prison (Chantiers passerelles, Lyon) qu’auprès des accidentés de la vie (Comme les Autres, Lyon), mais agissent aussi pour le maintien à domicile des personnes âgées (Okemed, Saint-Victor-sur-Loire) ou développent des solutions pour réconcilier emploi et mobilité en zone rurale (L'Usie01, Bourg-en-Bresse).
Des maux sociaux, bien souvent éjectés du débat public, qui sont saisis par des entrepreneurs en quête d’une autre économie. Une démarche rappelée par Hugues Sibille, président du Labo de l’ESS et de la Fondation Crédit Coopératif : « Il y a aujourd’hui la nécessité d’une révolution douce : il faut entreprendre autrement et prendre conscience que le plus fragile a le plus de valeur. »
