La créatrice
Après un début de carrière dans la distribution et l’export, Sidonie Bouvier décide, à la suite de la naissance de son premier enfant, il y a une dizaine d’années, d’entamer une reconversion. L’anglophone reprend des études et obtient un master en sciences du langage avec une conviction : "il était évident pour moi qu’il était possible d’enseigner l’anglais aux enfants d’une autre façon en France".
Le concept
C’est sur la base de cette conviction qu’est né RécréAnglais. Un réseau, en franchise, basé à Coublevie en Isère, de formatrices d’anglais pour les enfants de 3 à 11 ans. "Notre pédagogie est basée sur le jeu. Cette méthodologie d''activity-based-approach' est très utilisée dans les pays nordiques et scandinaves", explique la fondatrice. La particularité de Récréanglais est d’accueillir les enfants en très petits groupes (5 en moyenne) à l’heure du déjeuner ou du goûter. "Nous allons les chercher directement à l’école et les accueillons à domicile."
Sidonie Bouvier a d’abord créé sa propre école avant d’essaimer. Elle a créé il y a quatre ans sa SAS, qui rassemble aujourd’hui 110 "mini schools" partout en France, avec un modèle qui se veut "proche de l’associatif" : un coût de formation initiale de 2 500 euros et des frais de franchise équivalent à 2 % environ du chiffre d’affaires des formatrices. "Nous réinvestissons la majeure partie des revenus de la société dans la formation des membres du réseau", assure-t-elle.
Les perspectives
Récréanglais, qui a enregistré en 2021 un chiffre d’affaires de 200 000 euros, s’est fortement développé ces dernières années. Le nombre de franchisés a triplé en trois ans. "Les confinements ont entraîné un fort développement des reconversions professionnelles. En tant que formatrice au sein de Récréanglais, on peut travailler à temps partiel, choisir ses plages de travail, en gagnant sa vie correctement. Les membres du réseau, qui sont en majorité des femmes, y trouvent un bon moyen de concilier vie personnelle et professionnelle."
Récréanglais reçoit une dizaine de demandes par jour et recrute une trentaine de personnes par an. "C’est un cercle vertueux, qui fonctionne beaucoup par le bouche-à-oreille. Nous nous attendons à ce que le réseau continue à se développer au moins à ce rythme dans les années à venir."
