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Pourquoi Boehringer Ingelheim injecte 65 millions d’euros à Saint-Priest
Lyon # Santé

Pourquoi Boehringer Ingelheim injecte 65 millions d’euros à Saint-Priest

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Le groupe pharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim injecte 65 millions d’euros sur son site de Saint-Priest, en banlieue lyonnaise (Rhône). Il entend doubler la production de vaccins aviaires et passer de 25 à 50 milliards de doses par an d’ici 2020.

Le groupe Boehringer Ingelheim profite de la réserve foncière dont il dispose sur son site de Lyon Porte des Alpes pour construire un nouveau bâtiment de production sur le siège de son site Santé Animale France — Photo : Boehringer-Ingelheim

Boehringer Ingelheim annonce un investissement de 65 millions d'euros sur son site de production de Saint-Priest, baptisé Lyon Portes des Alpes. Objectif : passer de 25 milliards de doses de vaccins aviaires produites sur ce site à 50 milliards d’ici 2020. À cette date, l'usine lyonnaise devrait donc fournir un tiers des 150 milliards de doses de vaccins aviaires produites chaque année dans le monde par ce groupe pharmaceutique allemand (CA 2017 : 15,9 milliards d’euros - 50 000 salariés).

Rassemblement des équipes lyonnaises

Le groupe familial profite ainsi de la réserve foncière dont il dispose sur son site de Lyon Porte des Alpes pour construire un nouveau bâtiment de production. Un investissement qui s’ajoute à celui engagé alors que le site était piloté par Merial, filiale "santé animale" de Sanofi rachetée, en 2017, par Boehringer.

« Le terrassement de ce bâtiment de 5 700 mètres carrés s’achève, précise Nicolas Meynaud, directeur de la communication. Baptisé F2IVE (Formulation and Filling of Inactivated Vaccines Extension), il s’ajoute au bâtiment de R&D, lequel sera inauguré en juillet prochain et accueillera les équipes transférées depuis Gerland », précise le porte-parole.

« Quinze mois après l’acquisition de Merial, ce nouvel outil de production va générer la création nette de 42 emplois, indique Erick Lelouche, président de Boehringer Ingelheim Santé Animale France. Surtout des cadres de flux et de maintenance, ainsi que des techniciens de production ».

25 % des parts du marché mondial des vaccins aviaires

Boehringer Ingelheim entend ainsi répondre à l’accroissement de la demande de vaccins aviaires, en lien avec la forte croissance de la demande de volaille dans le monde et notamment en Asie. L’Allemand s’appuie sur une étude montrant que la volaille va devenir la première source de protéine dans le monde d’ici 2050. « Les œufs et la viande de volaille sont accessibles au plus grand nombre financièrement, et dénués de toute connotation culturelle ou religieuse », précise le porte-parole du laboratoire.

Lequel veut étendre sa main mise sur le marché des solutions de santé aviaire (vaccins mais pas seulement) pesant aujourd’hui 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires et dont la croissance devrait atteindre 9 % par an au cours des cinq prochaines années. En 2018, Boehringer détient 25 % de parts de marché mondial des vaccins aviaires.

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