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Pourquoi Aldes ferme un site industriel à Strasbourg
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Pourquoi Aldes ferme un site industriel à Strasbourg

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L'entreprise spécialisée dans les systèmes d'aération Aldes ferme un site de production de près de 60 salariés à Strasbourg et son pendant commercial de 13 collaborateurs à Toulouse.

— Photo : Le Journal des Entreprises

L’entreprise familiale spécialisée dans les systèmes de ventilation et la qualité de l'air Aldes, basée à Vénissieux, a récemment annoncé la fermeture de deux sites en France, employant au total une soixantaine de salariés. Parmi eux l’usine de Strasbourg est promise à une fermeture imminente. La décision a été annoncée aux représentants des salariés fin janvier. La direction d’Aldes souligne être « à la fin de la période de négociation avec les partenaires sociaux et la Direccte doit se prononcer dans les prochaines semaines. La fermeture sera effective à la fin de l’automne ». Spécialisée dans la production de tubes et accessoires en acier galvanisé pour les réseaux aérauliques, le site de Strasbourg emploie 54 personnes. À Toulouse, 13 commerciaux déployés sur cette gamme de produits sont touchés par les licenciements.

Les concurrents produisent dix fois plus

« La réorganisation de la carte de nos concurrents depuis quelques années ne nous a pas laissé le choix, indique le P-dg du groupe, Stanislas Lacroix. Nos trois ou quatre concurrents prennent 80 % de ce marché. Nous produisons 3 à 4 000 pièces par jour quand ils sont à 30 000 ou 40 000 pièces », justifie le dirigeant dont l'entreprise est présente dans les domaines de la ventilation individualisée (30 % du CA), celle de l’habitat collectif (35 % du CA), les bâtiments tertiaires (25 % du CA) et le confort thermique (10 % du CA).

Manifestation à Vénissieux et Strasbourg

Refusé par les trois organisations syndicales et le comité d'entreprise, le plan de sauvegarde de l'emploi&;a été « retoqué » par la Direccte selon un représentant Force Ouvrière de l'entreprise,qui indique que la direction du Travail examine donc désormais un document présenté unilatéralement par la direction d'Aldes. « Au siège (à Vénissieux, NDLR), nous avons de la place pour reclasser tout le monde », assure Stanislas Lacroix. Mais selon le syndicat FO, tous les salariés ont pourtant refusé la mutation, y compris la responsable de site du Strasbourg. « Les salariés se sont vus proposer une prime de 1 500 euros pour prendre le risque de quitter leur région, l’emploi de leur conjoint, vendre leur maison... C'est évidemment insuffisant », indique un délégué FO qui organise le 15 avril une manifestation devant les sites de Lyon et Strasbourg.

Selon le P-dg d'Aldes, l'industriel présent à travers quatre sites de production en France va externaliser la production en volume de ces produits mais restera fabricant de tubes et d’accessoires spécifiques. Il maintient par ailleurs la commercialisation de ces produits indispensables pour vendre une « solution complète ».

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