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Pictia, la banque d'images éthique au secours des photographes
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Pictia, la banque d'images éthique au secours des photographes

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Imaginé en 2017 par deux jeunes entrepreneurs lyonnais, Pictia est une banque d’images éthique assurant la protection des œuvres photographiques sur internet grâce à la blockchain. Tout juste commercialisé, le service veut conquérir les photographes professionnels.

Lancé commercialement en décembre 2020, Pictia vise une large communauté de photographes — Photo : DR

Lauréat national du concours Pépite 2020 et sélectionné au sein du French Tech Tremplin, Pictia collectionne les soutiens : incubé à ses débuts à l’Inseec, la start-up est notamment passée par les programmes Activ’Entreprendre du Medef Lyon-Rhône et de CPME for Start-up de la CPME du Rhône. Et participe également au programme Orange Femmes Entrepreneuses.

Alors qu’elle vient tout juste d’être accueillie au sein de l’incubateur H7 de la French Tech Lyon dans le cadre de son accompagnement par l’incubateur des médias émergents d’Hôtel71 - fondé par Arty Farty -, Julie-Sarah Marguet, la cofondatrice de cette start-up lyonnaise (SAS au capital social de 10 000 € ; 3 personnes) aux côtés de François Rossigneux, a créé une banque d’image dédiée à la protection des photographies sur internet. "Face au nombre très important de photos frauduleusement utilisées sur internet, nous avons développé une solution de protection des images qui crée un certificat d’authenticité grâce à la blockchain et permet de prouver en cas de besoin que les photos protégées sont utilisées sans l’accord de leur auteur", explique la dirigeante de 27 ans.

pictia-technologie-innovation-photographie-lyon — Photo : Capture d'écran Pictia

Intelligence artificielle

Le service de protection des photos est complété par un algorithme qui scanne le web et analyse les usages qui sont faits des images protégées par le service. Fonctionnant grâce à une intelligence artificielle de Google, complétée par une surcouche "maison", la technologie détecte toutes les utilisations de photos protégées sur le web, réseaux sociaux publics inclus. "Dès lors qu’un photographe se rend compte d’une utilisation frauduleuse, il peut engager une mise en demeure via la plateforme pour faire valoir ses droits", complète-t-elle, assurant que Pictia élabore un rapport de preuve pour consolider le dossier en cas d’action en justice. En parallèle, Pictia propose, via un plugin, aux internautes d’acheter des photos en passant par la plateforme. Un service commissionné à hauteur de 17 %.

Destiné aux photographes professionnels, le service se décompose en une partie gratuite (100 images protégées) et un panel d’abonnements payants de 10 à 50 € par mois pour bénéficier d’un service complet et de la gestion des litiges. Pictia a d’ailleurs noué un partenariat avec le cabinet lyonnais YellawAvocat pour conseiller et accompagner ses clients dans leur démarche juridique.

Une levée de fonds prévue

Lancé commercialement en décembre 2020, Pictia vise une large communauté de photographes. "Sur les 30 000 à 40 000 professionnels en France, nous avons contacté et promu notre service à plus de 25 000 d’entre eux. Nous visons 20 % d’abonnés gratuits et payants sur l’année soit de 5 000 à 7 000 photographes sur 2021", précise Julie-Sarah Marguet.

Pour asseoir sa notoriété auprès de l’écosystème, Pictia est en cours de discussion avec l’acteur spécialisé de la photographie Fisheye qui édite notamment un magazine pour lever 50 000 €. "Au total, nous partons sur un budget de 100 000 euros pour démarrer commercialement", note la cofondatrice, qui envisage, l’année prochaine, de lever à nouveau des fonds pour se développer en Europe et aux États-Unis.

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