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Parcs & Sports joue sur le terrain de l’innovation
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Parcs & Sports joue sur le terrain de l’innovation

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La société coopérative de Chassieu Parcs & Sports, dirigée par Antoine Pechuzal, a fait des terrains de sport et des pelouses des stades un segment clé de sa croissance. Un savoir-faire mêlant expertise du végétal et innovation que la PME exporte aussi sur les aménagements urbains et paysagers.

En attendant d’investir un jour dans des exosquelettes, l'entreprise Parcs & Sports, dirigée par Antoine Pechuzal, déploie des robots de tonte sur les pelouses sportives pour optimiser la maintenance des terrains dont elle a la gestion — Photo : DR

Le végétal, un levier de croissance. « Depuis 35 ans, nous avons deux activités centrales qui sont l’aménagement du paysage et des espaces verts ainsi que la réalisation de terrains de sport », présente Antoine Pechuzal, 37 ans, directeur général de la Scop Parcs & Sports (CA 2018 : 50 M€ / 250 salariés) basée à Chassieu (Rhône).

Une expertise qu’elle développe autour des terrains de sport et des pelouses sportives, naturelles, synthétiques et hybrides. « Nous venons de refaire la pelouse du Groupama Stadium à l’occasion des trois derniers matchs de la Coupe du monde féminine en juin », note-t-il. L’entreprise intervient aussi sur les pelouses des stades de Nice, Marseille, Dijon, Saint-Etienne et Monaco mais aussi pour les rugbymans du Stade Toulousain et du LOU à Gerland. Des contrats clés qui lui permettent d’y assurer aussi l’entretien et la maintenance toute l’année grâce à ses filiales de Nice, acquise en 2009 et de Cannes, rachetée en 2019. Le groupe détient également une agence à Grenoble depuis 2001 et une autre dans l’Oise dédiée à la culture du gazon en plaque.

60 % du CA dans le sport

Si elle réalise une trentaine de terrains amateurs par an, l’activité premium pour ses clients de Ligue 1 demeure un créneau clé. « Cette activité nous tire vers l’excellence car elle nous impose de travailler sur des délais très réduits, avec des technologies de pointe », avance le DG, arrivé à 20 ans comme apprenti et élu DG en mai dernier par les 80 salariés-associés.

« Nous avons été à l’initiative des trois générations de terrains dont la dernière en date, Terrafoot, composée d’un substrat insensible à l’eau et doté d’un système de drainage », précise le DG qui réalise 60 % du CA dans le sport et 40 % sur l’aménagement paysager. Son chiffre d’affaires a progressé de 14,6 % entre 2016 et 2018.

Data et robot

« Les avancées technologiques que l’on développe pour les chantiers premium sont ensuite déclinées à nos autres chantiers », note-t-il, illustrant son propos par l’utilisation du substrat Terrafoot, plus robuste, pour l’aménagement des pelouses des berges du Rhône ou des voies du tramway T6 à Lyon. En septembre, Parcs & Sports participait d’ailleurs au festival Sport Unlimitech pour imaginer les terrains de sport de demain et engager des collaborations avec des centres de recherche sur des sujets liés à l’agronomie, au végétal, à la santé et la mécanique des matériaux.

Si le segment de l’innovation demeure une voie affichée, il se matérialise déjà avec la pose de sondes permettant la collecte de données pour optimiser l’entretien ou encore par l’utilisation de robots de tontes. Le groupe investit chaque année près de 2 M€ dans le matériel.

La Scop porte aussi l’ambition de devenir un expert du végétal au service des donneurs d’ordre pour les accompagner dans le choix des végétaux. Un enjeu majeur dans l’optique d’optimiser la ressource en eau ou de lutter contre les îlots de chaleur. Une démarche qu’ils détaillent déjà à l’occasion de la requalification de l’A6-A7 à Lyon. De même, Parcs & Sports est devenu actionnaire de l’entreprise Terres fertiles, avec dix autres entreprises de la métropole. L’objectif ? Transformer et commercialiser les limons issus des chantiers du territoire en terres fertiles.

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