La faillite de Thomas Cook ? Laurent Abitbol, truculent patron lyonnais de Marietton Développement (1 650 salariés / CA 2018 : 1,5 milliard d’euros / DG : Christophe Jacquet) n’y voit aucune opportunité.
Des séjours sur-mesure
« Je ne me satisfais jamais de la chute d’un concurrent. Mais pour moi, il n’a rien à reprendre à part, peut-être, quelques agences, mais guère plus », assume-t-il. L’homme qui pilote cette fleurissante entreprise familiale, créée en 1968, explique au contraire que Havas (qui pèse 1 milliard d’euros de chiffres d’affaires) pratique l’inverse de ce que faisait Thomas Cook.
« Chez nous, on ne fait pas dans la massification, mais dans l’expertise. Ainsi 50 % de notre chiffre d’affaires provient du voyage « business », quand le voyage à la carte pèse 30 % et les vacances en club un petit 20 %. Nous pratiquons le conseil, le sur-mesure, en concevant des escapades à la carte, des voyages dans des pays peu connus, grâce à nos 400 conseillers qui ont bien souvent vécu dans les pays des destinations. »
Acquisition en vue
Organisé autour de quatre métiers (agences de voyages, tour-opérateur, voyages d’affaires et événementiel), le groupe revendique, avec 20 millions d’euros d’Ebitda, de figurer parmi les groupes les plus florissants de France aux côtés de Voyageurs du Monde et Voyage Privé. « L’année 2019 sera sensiblement plus élevée que 2018, car je m’apprête à racheter un acteur rhônalpin » annonce-t-il. Le nom de cette acquisition sera connu d’ici un mois.
