Lyon : Un nouvel incubateur FinTech et SurTech en orbite
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Lyon : Un nouvel incubateur FinTech et SurTech en orbite

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Finances. Lancé en avril dans le giron de la Caisse d'Epargne Rhône-Alpes, Le B612 accueille déjà quatre jeunes pousses. Malin, le modèle se veut agile, coopératif, fonctionnant en co-construction avec la banque régionale. Celle-ci intégrera en son sein les bonnes idées plutôt que de se battre contre elles.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Le modèle bancaire traditionnel arrive en fin de cycle et des petits malins nés avec un smartphone viennent titiller le modèle de la "banque de papa". Mais les institutions bancaires n'ont pas dit leur dernier mot et choisissent d'héberger ces jeunes pousses dans des incubateurs dédiés. Histoire d'avoir un oeil sur elles et de prendre éventuellement des parts dans l'entreprise. La CERA a le sien, ouvert en avril 2016 et dirigé par Cédric Nieutin, ex-directeur de Créalys. « Pour l'heure, tout est à construire, indique-t-il. Ce sont par exemple les start-up qui ont choisi le nom, Le B612, du nom de l'astéroïde du Petit Prince. Comme lui, ils veulent penser sans a priori et remettre en cause ce que font les grands ».



Que ce soit dans le secteur de la mobilité, du cloud, de la sécurité, du data, ou de l'approche collective, Le B612 sélectionne les start-up, quatre pour l'instant, en fonction de « la capacité, de l'ambition et de la personnalité de l'entrepreneur. Mais aussi le potentiel business de son affaire qui doit être win-win : permettre de faire grandir la CERA tandis que la banque installée dans la tour Incity doit, de son côté, être en capacité d'accompagner la start-up. »



Côté méthode, Cédric Nieutin indique que Le B612 est à la fois un incubateur et un accélérateur. « Scinder les deux n'a pas de sens, c'est comme le mouvement des vagues, on passe de l'incubation à l'accélération puis on se remet à incuber une idée etc. » Côté investissement, la CERA développe des offres de financement lui permettant de miser très tôt sur le potentiel d'une idée et d'une équipe. « On se situe sur le pré-amorçage avec une enveloppe allant jusqu'à 100k€ » précise ce spécialiste de l'accompagnement. La banque pourrait aussi investir ainsi en capital fondateur en même temps que les créateurs. Leur profil ? 30/45 ans, surdiplômés, issus de l'univers informatique, immobilier, tourisme. 15 start-up seront incubées/accélérées dans les 400 m² de Le B612. Tour d'horizon des quatre premiers sélectionnés.




Crowdybox

Son slogan "Make it fundable". Son créateur : German Bruno, un Argentin de 36 ans, ingénieur en génie mécanique, spécialiste des algorithmes, ex-salarié de Technip. Crowdybox récupère les données (Big Data) des sites de crowfunding tels que le profil des donneurs, âge, sommes versées pour quel projet... et les met à la disposition de ceux qui veulent lancer une campagne. Ces données permettent de viser juste et d'optimiser la levée de fonds. Crowdybox en phase de bétatest compte déjà 423 inscrits. Début juin ses services seront payants, entre 70 et 2.000 euros selon les besoins.




Kwenzi

Draltan Marin son fondateur, jeune Chilien de 36 ans, polytechnicien et Télécom Paris est associé avec un spécialiste de l'immobilier pour créer cette plateforme de crowdfunding immobilier locatif qui permet d'acheter un bien à plusieurs centaines d'investisseurs. Leur cible : des particuliers à faible pouvoir d'achat. Les biens, de 100 à 300k€, seront achetés via la création d'une SAS idoine qui gérera les comptes, la distribution des bénéfices, le rachat des parts de certains etc. En vitesse de croisière Kwenzi devrait effectuer trois transactions par mois. Lancement en septembre.




Swikly

Xavier Rouhaud, 44 ans, et son associé le Franco-Britannique Shaun Wourm testent depuis quelques jours le site destiné aux petits hôtels, chambres d'hôtes ou loueurs d'activités périodiques afin de sécuriser leur réservation sans passer par le chèque de caution. Tiers de confiance, Swikly prend l'empreinte bancaire du loueur et ne déduit la somme qui si celui-ci a fait défaut. Swikly qui gèrera les petits contentieux se rémunère à hauteur de 1,8 % de l'acompte demandé.




Road-B-Score

Arnaud Vincent, 43 ans, et Christophe Méheut créent un site prédictif BtoB pour l'assurance-automobile. Le concept Pay as you will drive pour les conducteurs sans antécédents, donc plutôt difficiles à évaluer pour les actuaires. Lancement du site en septembre prochain.



leb612.com

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