À Lyon, la "Vallée de la gastronomie" tente l’union touristique de Dijon à Marseille
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À Lyon, la "Vallée de la gastronomie" tente l’union touristique de Dijon à Marseille

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Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté et Provence-Alpes-Côte d’Azur s’unissent pour lancer un projet de nouvelle destination touristique le long de la vallée du Rhône et de la Saône. Baptisée « Vallée de la gastronomie », le dispositif recense plusieurs dizaines d’offres de découvertes gastronomiques et vitivinicoles de Dijon à Marseille en passant par Lyon. La promesse ? Séduire une clientèle française et internationale pour un tourisme itinérant à la portée de toutes les bourses.

— Photo : Pierre Lelièvre

De Dijon à Marseille, la Vallée de la Gastronomie a choisi Lyon pour son lancement officiel. Fer de lance du projet, la région Auvergne-Rhône-Alpes s’associe avec la Bourgogne Franche-Comté et Provence-Alpes-Côte d’Azur pour lancer une destination touristique le long des 620 km du tracé de l’A6 et de la Nationale 7. « Nous voulions réenchanter la vallée du Rhône et la vallée de la Saône autour de la gastronomie et des arts de la table en gommant les frontières régionales », présente Nicolas Daragon, maire (LR) de Valence (Drôme) et vice-président de la Région en charge du tourisme et du thermalisme qui a porté un projet émis par Franck Vidal, directeur de la Cité du Chocolat Valrhona (Tain-l’Hermitage).

Un dénominateur commun qui fait de la Vallée, une nouvelle destination touristique pour mettre en avant la richesse gastronomique et vitivinicole des trois régions.

Une double offre

Inspiré d’exemples français (Loire) et étrangers (Toscane, Pérou et Canada), la Vallée de la gastronomie propose la combinaison d’une double offre découverte : « nous avons souhaité associer des offres gourmandes qui forment le socle de la destination et reflètent la diversité de l’ensemble des terroirs à des expériences gastronomiques. Il en résulte une vitrine multisensorielle pour chaque destination », explique Fatima Aska, qui a coordonné le projet.

Concrètement, la Vallée de la Gastronomie recense plus d’une centaine « d’offres gourmandes », allant de cours d’œnologie à des balades dans les vignes ou des ateliers de dégustation chez des producteurs et artisans situés à moins de 45 minutes de l’axe A6 et de la N7. En complément, 29 « expériences remarquables » proposent aux touristes de vivre une aventure atypique et faisant appel aux cinq sens. Du travail de la vigne avec un viticulteur à des dégustations de vins et fromages en passant par des rencontres avec des producteurs et commerçants, l’offre devrait être complétée de nouvelles expériences.

Un budget encore flou

Doté d’un budget initial de 450 000 euros pour le lancement du projet et dont la Région AuRa abonde à hauteur de 60 %, l’objectif est de développer une offre touristique itinérante qui s’enrichira au fil du temps. « Tous les professionnels proposant une activité touristique, appartenant à un label ou un réseau et situés dans le périmètre des 45 kilomètres peuvent candidater pour être inclus dans l’offre de la Vallée », fait savoir Nicolas Daragon qui précise qu’un comité de sélection doit valider les dossiers. Si le budget de fonctionnement n’est pas encore connu, il devra, selon les élus régionaux réunis lundi 24 juin pour l’occasion à l’Hôtel de Région, être suffisamment important pour faire connaître la marque auprès des touristes de tous horizons et de tous budgets. 350 000 euros de budget communication ont été d’ores et déjà prévus pour 2019. Les acteurs régionaux comptent aussi attirer des partenaires privés pour participer au financement et au rayonnement du projet. « Certains acteurs comme Michelin peuvent avoir toute leur place dans ce dispositif », reconnaît Nicolas Daragon.

Des élus et responsables de Comités régionaux tourisme des trois régions partenaires dévoilent les grandes lignes du projet de la Vallée de la gastronomie, lundi 24 juin au siège de la région Auvergne-Rhône-Alpes — Photo : Pierre Lelièvre

Pourtant, à peine lancée, le projet essuie déjà quelques critiques en provenance de localités situées à l’extérieur du périmètre à l’image de Roanne, qui pointe à une heure de route de la Vallée. « Pourquoi Roanne en est exclu alors que nous sommes à 52 minutes de la Vallée et que notre offre gastronomique avec Troisgros est reconnue », a par exemple regretté Guy Delorme, président de la délégation de Roanne à la CCI Lyon Saint-Etienne Métropole. Reste à convaincre les touristes mais aussi les acteurs économiques locaux encore frileux.

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