Les nouveaux horizons de Lyonbiopôle
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Les nouveaux horizons de Lyonbiopôle

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Afin d’aider l’écosystème régional des medtechs à développer leur visibilité aux Etats-Unis et en Chine, le pôle de compétitivité lyonnais vient de multiplier les partenariats sur ces marchés de croissance.

Lyonbiopôle peut notamment s’appuyer aux États-Unis sur le carnet d’adresses de l’association Medical Alley, dans le Minnesota. — Photo : Lyonbiopôle

La fin d’année s’annonce chargée pour le pôle de compétitivité lyonnais. En plus de ses activités d’animateur régional et de guichet unique sur la santé, Lyonbiopôle (budget de fonctionnement : 3,2 millions d’euros / 20 salariés) vient en effet d’achever deux missions exploratoires aux États-Unis et en Chine. Lesquelles, effectuées dans le cadre d’un projet européen*, se sont soldées par la signature de 8 accords de partenariats avec des organismes locaux spécialisés dans les technologies médicales.

Medical Alley dans le Minnesota

« C’est un pas très important qui va nous permettre d’accompagner plus facilement nos adhérents medtech sur ces pays très concurrentiels », précise Émilie Roméo, de la direction des affaires économiques et internationales du pôle de compétitivité. Charge à présent à ses équipes d’aider les entreprises du territoire intéressées à percer sur ces marchés stratégiques. Concrètement, Lyonbiopôle peut désormais s’appuyer aux États-Unis sur le carnet d’adresses de l’association Medical Alley, dans le Minnesota considéré comme la Mecque américaine sur les technologies médicales. « Il s’agit du plus grand cluster US sur les medtechs », complète Émilie Roméo.

« À travers ce partenariat, Medical Alley s’engage à être un point de contact clé pour nos PME sur le marché américain », résume Émilie Roméo. Et à les assister pour trouver leur bon partenaire local. Même logique en Chine où le pôle lyonnais dispose désormais, avec ces partenariats, de 7 nouveaux points d’entrée, à Pékin et à Shanghai, au sein notamment de l’incubateur Beijing B & R International et d’un institut de la très influente université Tsinghua. De quoi donner des ailes, espère-t-on chez Lyonbiopôle, aux PME régionales qui lorgnent la Chine.

Effet réseau

« Ces partenariats sont précieux car la Chine notamment est un pays complexe qu’il est très compliqué d’attaquer seul », témoigne Frédéric Bertaïna, DG de Bioxis (CA 2018 : 1,6 million d’euros / 22 salariés), biotech lyonnaise spécialisée en médecine régénérative pour des applications dermatologiques et esthétiques. Et désormais adossée au groupe chinois OHMK, à qui elle a ouvert son capital à hauteur de 12 % en 2017.

« Nous avons rencontré ce partenaire, à la tête d’un réseau de 47 cliniques esthétiques, par l’intermédiaire de Lyonbiopôle », se souvient Frédéric Bertaïna. À travers cette alliance, Bioxis cherche à obtenir plus rapidement une autorisation de mise sur le marché chinois de son biopolymère maison. En échange, OHMK a obtenu de la medtech lyonnaise les futurs droits de distribution en Chine de ses produits. « Un bon deal », veut croire Frédéric Bertaïna. « Sans cette rencontre avec OHMK, nous restions aux portes de la Chine ». Un exemple que le pôle lyonnais entend multiplier.

*Ces missions ont été menées dans le cadre du projet Magia (cofinancé par la Commission européenne), conjointement avec 3 autres biopôles belge, allemand et italien.

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