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Le Tipi Français veut se construire un avenir dans l'habitat alternatif durable
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Le Tipi Français veut se construire un avenir dans l'habitat alternatif durable

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À Saint-Chamond, dans la Loire, Le Tipi Français entend bien se faire une place de choix sur le marché de l’habitat alternatif. Pour ce faire, la marque propriété de la société SCB Conseil et Développement mise sur les circuits courts.

Le dirigeant de SCB Conseil et Développement, Eric Clari et sa directrice commerciale Béatrice Boudet visent rapidement les 2 millions d’euros de chiffre d’affaires avec Le Tipi Français — Photo : Gilles Cayuela

L’habitat alternatif a le vent en poupe. C’est en partant de ce constat que s'est montée, au printemps 2020, la société SCB Conseil et Développement, qui vient de lancer la commercialisation de sa marque Le Tipi Français. Conçu sur le principe de la maison à ossature bois, cet habitat fonctionnel de 49 m², en forme de tipi, se situe à mi-chemin entre la construction en A et la tiny house.

"L’idée vient à l’origine d’un particulier que l’on nous a présenté en 2019 et qui avait développé par ses propres moyens une construction en A déplaçable. L’idée nous a séduits et nous avons ensuite développé son côté pliable et modulable avec la possibilité d’agréger plusieurs tipis", explique Eric Clari, fondateur de SCB Conseil et Développement et dirigeant de SC Bois (8 salariés, 3 M€ de CA), une entreprise spécialisée dans le négoce de bois.

Diversification et made in Loire

Si les deux entreprises n’ont aucun lien capitalistique, les synergies sont, elles, bien réelles. "L’ensemble du bois utilisé par Le Tipi Français provient de SC Bois. C’est une forme de diversification de notre business, même si les deux entités sont pour l’heure indépendantes. Mais cela pourrait évoluer", confie le dirigeant.

Des bois (Douglas et sapins) qui à 90 % proviennent de la région Auvergne Rhône-Alpes, plus précisément du parc du Pilat. "Les 10 % restants, ce sont les lambris pour l’habillage et les pins qui proviennent du Nord car nous n’en avons pas dans le Pilat", précise Eric Clari, qui a par ailleurs fait le choix fort de sous-traiter l’ensemble de la fabrication en local. "Y compris pour l’électricité, la plomberie ou pour le cuisiniste avec qui on travaille. Nous privilégions les circuits courts", précise-t-il.

Bientôt une usine à Doizieux

Dans cette même logique et pour aboutir à un habitat alternatif vraiment durable, SCB Conseil et Développement va investir, début novembre, 200 000 euros dans la réhabilitation de l’ancienne scierie Julien à Doizieux. Inoccupée depuis sa fermeture il y a 11 ans, cette scierie, qui avait donné naissance à SC Bois, servira d’usine de fabrication des futurs Tipis Français.

Avec un modèle original puisqu’il ne s’agira pas d’internaliser la production mais d’accueillir, en un même lieu proche de SC Bois, l’ensemble des sous-traitants qui fabriquent les tipis. "Plutôt que d’amener le bois chez eux, ce sont eux qui vont venir travailler chez nous. On réduit ainsi les coûts de transport, l’empreinte carbone et les délais", ajoute Eric Clari.

25 tipis par an pour démarrer

Le Tipi Français n’ayant démarré sa commercialisation que depuis le début de l’année, la question des délais n’est pas encore capitale. Mais avec le développement attendu de l’activité, elle pourrait rapidement le devenir.

"Pour l’instant, nous avons quatre commandes signées et une vingtaine de devis en cours sur une clientèle composée à 100 % de particuliers. Mais notre cible première, c’est l’habitat loisir avec les campings, les gîtes et les résidences vacances", développe Eric Clari, qui prévoit de leur adresser une campagne e-mailing d’ici à la fin de l’année pour se faire connaître.

Et de conclure : "Notre objectif, c’est d’atteindre rapidement 1,5 à 2 M€ de chiffre d’affaires, soit 25 tipis par an. Avec une répartition 70 % professionnels, 30 % particuliers".

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