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Le promoteur 6ème Sens Immobilier refuse d'être attentiste malgré la crise
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Le promoteur 6ème Sens Immobilier refuse d'être attentiste malgré la crise

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Malgré un ralentissement du marché pendant la crise du Covid-19, le promoteur lyonnais 6ème Sens Immobilier, présidé par Nicolas Gagneux, a poursuivi ses activités à Paris, Lyon et Grenoble. Le groupe est également monté au capital du club de football du Sporting Club de Lyon, à La Duchère.

— Photo : Guillaume Perret

Nicolas Gagneux a connu un premier semestre agité. Patron du groupe 6ème Sens Immobilier (CA 2018 : 340 M€ / 60 salariés), spécialisé dans la promotion immobilière dans le résidentiel et le tertiaire, il assistait, début mars, à la première édition du tournoi de tennis féminin de Lyon, l’Open 6ème Sens, pour lequel le groupe a décroché le naming. Début juin, il signait son arrivée comme actionnaire majoritaire (à 70 %) du club de foot de National La Duchère, rebaptisé Sporting Club de Lyon, portant la capitalisation du club de 2,2 millions d’euros à 3 millions d’euros.

Un premier pas dans le football qui suit de nombreuses opérations de mécénat et de sponsoring dans le sport lyonnais (LOU Rugby, Lyonso Basket, Hockey Club de Lyon 9e etc.). « Que ce soit à travers le mécénat ou le sponsoring, nous avons une vocation sociétale de soutenir des clubs. Il y a aussi dans certains cas une démarche marketing », note le dirigeant, qui fait de sa visibilité dans le sport et la culture un atout.

Incertitude du marché tertiaire

Entre-temps, le coronavirus a chamboulé ses plans. « Nous étions dans l’expectative totale, se souvient Nicolas Gagneux. Nous avons veillé à ce que les arrêts puis les reprises des chantiers se passent dans les meilleures conditions. » Aujourd’hui, le groupe « relève la tête ». « Ça a été un branle-bas de combat et ça l’est encore aujourd’hui pour pouvoir retrouver notre volume d’affaires et rattraper tout ce qui a été perdu », précise-t-il.

Mais le plus délicat reste à venir. « Des projets sont décalés, d’autres sont tout simplement annulés. Nous observerons les conséquences de cette crise dans un à deux ans », avance le dirigeant, qui s’est refusé à mettre ses salariés au chômage partiel. Fin juillet, le groupe clôturera un exercice en nette croissance (+ 26 %) à 430 millions d’euros de chiffre d'affaires.

À la veille du second tour des élections municipales et métropolitaines à Lyon, Nicolas Gagneux se veut rassurant, notamment sur le marché résidentiel : « le besoin de logements existe et le marché continuera », assène-t-il. En revanche, il se montre plus réservé sur l’activité dans le tertiaire : « les entreprises ne vont pas prioriser un déménagement dans cette période post-Covid-19 et se concentreront d’abord sur leur trésorerie et leur développement », craint-il.

Deux marchés cibles

Le groupe lyonnais vient malgré tout de conclure plusieurs gros dossiers au printemps. Il a cédé un immeuble de bureaux de 3 000 m² à la Cité Internationale au profit de la caisse du BTP CIBTP pour y installer son siège régional et a acquis cinq immeubles mitoyens dans Grenoble pour proposer, après réhabilitation, au moins 30 000 m² de bureaux et d’activités ainsi que des logements. À Paris, où le groupe opère également, 6ème Sens a vendu 5 000 m² de bureaux à Swiss Life Asset Managers.

Axée autour de Lyon et sa région ainsi qu’à Paris, la zone d’intervention du promoteur reste large. « Ce sont nos deux marchés essentiels, suffisamment porteurs pour que l’on reste focalisés dessus », précise-t-il. Avec 70 % de son chiffre d’affaires réalisé sur la partie tertiaire, le groupe travaille aussi sur la logistique. Un projet d’entrepôt de logistique urbaine et de messagerie est en discussion avec les collectivités locales sur huit hectares à Givors (Rhône). Une opération qui doit être livrée dans deux ans.

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