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Le plan de sauvegarde de l'emploi de GE Hydro retoqué
Grenoble # Production et distribution d'énergie

Le plan de sauvegarde de l'emploi de GE Hydro retoqué

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La Direccte a refusé d’homologuer le premier projet de plan de sauvegarde de l'emploi soumis par General Electric pour son site GE Hydro de Grenoble. Tandis que la direction doit revoir sa copie, les syndicats exigent « de véritables négociations qui garantissent la pérennité de la filière ».

— Photo : Marie Lyan

C’est une première victoire pour les salariés de GE Hydro. Alors que le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) conçu par la direction prévoyait plus de 300 suppressions de postes sur les 800 salariés que compte le site grenoblois, la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) vient de refuser d’homologuer le premier projet de PSE soumis par GE. En cause ? Le plan ne préciserait pas suffisamment les catégories professionnelles impactées.

Pour Nadine Boux, représentante de l’intersyndicale CFE-CGC, CFDT et CGT, il s’agit « d’une victoire, qui confirme que le plan a été bâti trop rapidement ». « Le ciblage retenu par la direction ne permet pas une justification concrète des postes à supprimer en respectant les critères d'ordre de licenciement », estime-t-elle.

Un retard de plusieurs semaines à plusieurs mois

Les syndicats avaient refusé de signer un accord avec la direction lors des dernières négociations qui s’étaient déroulées en décembre dernier, au motif qu’il comportait « d’importantes carences en matière d’information » et que « le volet économique n’était pas justifié ». Ils espèrent que cette décision sera l’occasion, non seulement de retarder la mise en route du PSE, mais aussi de relancer les négociations avec les « vrais décideurs » du groupe, en vue de frapper à la porte de maison-mère de GE Hydro, la société GE renouvelables dirigée par Jérôme Pécresse. « Nous attendons de véritables négociations qui garantissent la pérennité de la filière », affirme Nadine Boux, qui estime que l’on peut s'attendre à plusieurs semaines de retard, voire plusieurs mois sur le calendrier initial.

Une nouvelle version à renégocier

La direction de GE a cependant fait savoir dans un communiqué que la Direccte a invalidé uniquement la définition des catégories professionnelles, rappelant que « le reste du plan n'a soulevé aucune objection ». Elle a confirmé qu’elle étudierait « dans les prochains jours » cette question avec les représentants du personnel, en vue de présenter, « dans les meilleurs délais », une nouvelle version du plan.

Après une première version présentée en juillet avec 345 suppressions de postes (soit 43% des effectifs), le dernier projet soumis à l’administration comportait 313 postes supprimés (soit 39% des effectifs). Mais d’après la direction, 69 départs « naturels » (retraite, démission) auraient déjà eu lieu sur le site.

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