Le plan de Philippe Valentin pour redresser les comptes de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne
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Le plan de Philippe Valentin pour redresser les comptes de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne

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Face à la baisse des dotations de l'État, Philippe Valentin, le nouvel homme fort de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne, porte le projet d'une création de société d'investissement. Dotée de 600 000 euros sur trois ans, elle sera filiale à 100 % de la chambre consulaire.

Le bureau CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne présidé par Philippe Valentin (en bas à gauche) — Photo : Jean-Paul Bajard

La maison brûle. Et le "pompier" Emmanuel Imberton quittant la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne pour prendre soin de sa santé, c’est Philippe Valentin, le nouvel homme fort de la Place de la Bourse, qui en récupère les rênes. « Ma mission durera deux ans, après on verra », a averti l'entrepreneur autodidacte qui se définit « sans aucun ego ».

L’homme de 55 ans, président du groupe Valentin (130 salariés / Villeurbanne), spécialisé dans la construction industrielle, tertiaire et logement, place son mandat dans les pas de son prédécesseur et doit s’attaquer au nerf de la guerre : la trésorerie. La chambre de commerce et d'industrie comptait, en 2018, 390 salariés pour 53 M€ de revenus d'exploitation, dont 21,7 M€ de ressources fiscales contre 35,4 M€ en 2014. Le tour de vis a entraîné le départ de 125 salariés. La baisse des dotations de l’État pourrait conduire l’institution à encaisser une perte d’exploitation de 13 millions d’euros entre 2018 et 2023.

Vente de services et communauté

Alors l’homme « serial entrepreneur depuis tout petit » veut "renverser la vapeur". Vendre des services aux entreprises quand la CCI joue son rôle de « créateur de liens et apporteur d’affaires ». Mais aussi « gommer cette image de vieille dame », « créer un lien avec les ressortissants, afin qu’ils cessent de s’interroger sur l’utilité de la chambre ». Yves Chavent, 1er vice-président, se charge d’animer la transformation, avec le soutien du cabinet E&Y.

Une société d'investissement

La nouveauté, c’est enfin la création d’une filiale, société d’investissement 100 % CCI - une première. Dotée d’une enveloppe de 600 000 euros sur trois ans, elle permettra à l’institution d’entrer au capital de jeunes entreprises locales via des tickets de 5 000 à 15 000 €, « sélectionnées par nos soins et plutôt en amorçage, dont on sortirait au bout de 3 ans, avec, espère-t-on, une rentabilité », précise Philippe Valentin.

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