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Le parc tertiaire Métrotech va-t-il enfin décoller ?
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Le parc tertiaire Métrotech va-t-il enfin décoller ?

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L'arrivée annoncée de la société Astrée Software marque peut-être le début du renouveau pour Métrotech, le "Green Park tertiaire" de Saint-Jean-Bonnefonds (Loire).

Photo : SEM

Trente hectares de parc verdoyant et paisible, 20 000 m² de bâtiments cessibles, une pléiade de services haut-de-gamme, plus de 50 M€ investis par Saint-Etienne Métropole entre 2003 et 2014… Et pourtant, le "Green Park tertiaire" Métrotech n’a jamais vraiment réussi à décoller. Un positionnement "high tech" trop ambitieux, des lots à commercialiser trop grands, l’ancien hôpital psychiatrique de Saint-Jean-Bonnefonds (Loire) peine à attirer les entreprises.

En 2010, face à des milliers de mètres carrés désespérément vides, la métropole décide de revoir ses ambitions à la baisse. Exit le high tech, on ne parle plus alors que de tertiaire. Autre réorientation, la possibilité de proposer à la location des petites surfaces et non plus des bâtiments de 1 500 m². Une stratégie qui permet à la pépinière de se remplir mais qui ne règle que partiellement la problématique d’occupation.

Vendre pour répondre à la demande

« A notre arrivée en 2014, Métrotech était occupé à 39 % et il n’y avait que 290 salariés. Nous ne comprenions pas qu’un site aussi bien équipé et situé ne trouve pas preneur », explique Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne et président de Saint-Etienne Métropole.

Pour tenter d’inverser la tendance, la métropole parvient à obtenir la construction, souhaitée de longue date, du nouvel échangeur de la Varizelle. « Co-financé par l’Etat, le Département et Saint-Etienne Métropole pour 17 M€, ce nouvel échangeur a permis d’avoir un accès plus direct et plus fluide à Métrotech », argumente Gaël Perdriau.

En parallèle, l’édile constate que l’offre locative sur Métrotech ne répond pas aux attentes des entreprises. « Dans les contacts commerciaux que nous avions avec des entrepreneurs, il y avait une demande importante d’acquisition. Mon prédécesseur se refusait à vendre. Or si vous voulez convaincre des entreprises de venir, il faut leur apporter ce qu’elles recherchent », expose Gaël Perdriau, qui en 2016 décide de changer de stratégie. « Nous avons pris la décision d’investir pour rendre les bâtiments autonomes et faire en sorte que l’acquisition soit possible à partir de 2017 », précise l'édile.

Astrée Software et d’autres derrières

Un an après, la nouvelle stratégie de commercialisation semble porter ces fruits. En témoigne l’arrivée annoncée sur Métrotech d’Astrée Software (33 salariés ; 1,9 M€ de CA). L’éditeur de logiciels pour l’industrie du futur va investir 2 M€ dans l'acquisition et l'aménagement du bâtiment n°15. Bâtiment qui devrait lui permettre de poursuivre sa croissance.

D’autres entreprises pourraient lui emboîter le pas. C’est le cas de la société Advercity (19 salariés ; 3,5 M€ de CA). Spécialisée dans le développement et la gestion de sites web à fort trafic, elle est actuellement en négociations avec Saint-Etienne Métropole. « Nous intéressons aussi certains de nos locataires qui, une fois qu’ils auront validé leur modèle, pourraient bien être intéressés pour mettre l’immobilier dans leurs actifs », confie Gaël Perdriau. Et de conclure : « Aujourd’hui, Métrotech c’est 54 % de taux d’occupation et 617 salariés. Nous avons bon espoir d’arriver à 100 % ».

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