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Le leader de l’escalade indoor Climb Up poursuit son ascension
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Le leader de l’escalade indoor Climb Up poursuit son ascension

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Créé par l’ancien sportif de haut niveau François Petit, le groupe lyonnais Climb Up est aujourd’hui le leader de l’escalade indoor en France. Après avoir ouvert début mai la plus grande salle d’Europe à Aubervilliers, il prévoit l’ouverture de cinq nouvelles salles dans les mois à venir.

Climb Up compte 28 salles d’escalade dédiées à la pratique de tous niveaux — Photo : Climb Up

Avancer step by step, telle est la devise du fondateur du groupe lyonnais Climb Up, François Petit qui a été par ailleurs plusieurs fois champion du monde d’escalade mais aussi l’ancien entraîneur de l’équipe nationale. À la tête aujourd’hui d’un groupe qui réalise 30 millions d’euros de chiffres d’affaires avec 450 salariés et 28 salles d’escalade en France, le dirigeant vient d’ouvrir à Aubervilliers en région parisienne la plus grande salle d’escalade d’Europe avec près de 6 800 m² de surface au sol. Soit un investissement de 5 millions d’euros. Et il ne compte pas s’arrêter là, puisqu’il va ouvrir cinq nouvelles salles dont une à Saint-Etienne cet été, suivies de trois autres en région parisienne et d’une à Metz. "Le Covid a ralenti notre développement puisqu’on prévoyait d’atteindre les 100 salles d’ici 2025. Mais aujourd’hui, nous sommes à nouveau sur une bonne dynamique avec de nombreuses prévisions d’ouvertures à venir", assure François Petit.

La naissance d’un groupe leader

L’aventure Climb Up a commencé presque par hasard pour ce passionné d’escalade qui a découvert ce sport à 12 ans. Doué, il va rapidement remporter de nombreuses compétitions, au point de décrocher des titres mondiaux. En parallèle de ses études d’ingénieur à l’INSA, le jeune sportif travaille, en 1997, au sein de la salle d’escalade Mur Mur de Lyon où il est responsable des ouvertures de voies. Au fil des années, il prend des responsabilités et devient, en 2008, directeur de l’entreprise qui compte alors plusieurs salles en France. Quand le gérant décide de partir à la retraite en 2011, François Petit qui était déjà son associé lui rachète ses parts et fonde alors Climb Up. Le groupe va rapidement s’agrandir notamment grâce à deux levées de fonds en 2019 et 2021. "Je n’avais pas imaginé un jour devenir entrepreneur, mais cela s’est fait progressivement. Mon vécu de grimpeur de haut niveau m’apporte une certaine légitimité auprès de mes collaborateurs, mais aussi des banquiers, des investisseurs… Je mène également un management très participatif dans l’esprit de cordée", reconnaît le dirigeant.

Des lieux de vie

Le succès de Climb Up repose sur son concept qui allie sport et loisirs. Plus que de simples salles d’escalade où l’on peut pratiquer plusieurs disciplines (murs de blocs, à cordes, de vitesse, fun climbing…), François Petit a créé de véritables lieux de vie avec des espaces de restauration, de bien-être (sauna, hammam, cours de Pilate et de yoga), de détente ou même de travail (coworking). "L’idée est de proposer un lieu intergénérationnel où l’on vient pour pratiquer de l’escalade, mais aussi pour partager de bons moments entre amis ou en famille. Voilà pourquoi nos salles sont ouvertes, sept jours sur sept sur une importante amplitude horaire, à des pratiquants de tous âges et de tous niveaux. On a d’ailleurs des moniteurs spécialisés pour accueillir des groupes de personnes handicapées. Notre ADN, c’est l’escalade pour tous", assure François Petit.

Avec près d’1,6 millions de pratiquants par an, Climp Up a également su fidéliser sa clientèle, puisque le taux de reconduction des abonnements atteint les 80 %. "Le potentiel de développement est important, car le taux de pénétration de l’escalade en France n’est que de 3 % contre 12 % pour le fitness. Et il séduit de plus en plus les femmes qui constituent aujourd’hui la moitié de notre clientèle," renchérit le gérant. Outre le grand public, Climb Up accueille les publics scolaires et les entreprises pour leurs événements professionnels.

Un développement en propre et sous licence de marque

Avec des salles d’escalade implantées dans toute la France, dans des agglomérations de plus de 300 000 habitants, le groupe n’est pas qu’un simple gestionnaire, car il intervient également sur toutes les étapes du projet, de sa conception à la construction en passant par l’aménagement intérieur. Cette stratégie s’appuie sur une expertise pluridisciplinaire. S’il faut entre 8 à 12 mois pour ouvrir une salle d’escalade, l’investissement s’élève en moyenne entre 1,8 et 2,5 millions d’euros selon la nature du projet.

"Notre stratégie repose sur différents modèles, avec des créations de salles mais aussi des rachats de salles existantes qu’on réaménage. Aujourd’hui, on intervient sur la base d’investissement en propre, en co-investissement ou sous la forme de licence de marque. Dans ce dernier cas, on accompagne en amont le porteur de projet pour s’assurer de sa faisabilité. Ces différents statuts nous permettent d’accélérer notre développement," conclut François Petit, qui continue à pratiquer l’escalade plusieurs fois par semaine.

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