Plus qu’un phénomène de mode, le coworking s’impose comme une nouvelle façon de penser le travail. À Lyon, un collectif né en 2014 autour de quatre espaces se structure sous l’œil bienveillant de Lyon Métropole. Il compte depuis aujourd’hui 11 espaces, rassemblent 1200 « coworkers ».
De la Cordée à L’Atelier des Médias en passant par les petits nouveaux que sont Melchior (à Charly) ou Lobster (Lyon 2°, filière musicale), les adhérents ont signé une nouvelle charte les engageant à respecter 13 principes, dont « la loyauté et l’approche non concurrentielle » en sont les fondamentaux. « Concrètement, cette collaboration entre espaces de travail dédiés aux nomades permet d’avoir une force de frappe pour négocier par exemple des tarifs de mutuelles » détaille Emmanuelle Jouas de Locaux Motiv’(Lyon 7°). Qui ajoute qu’un « pass » sera fourni aux adhérents des onze lieux de coworking afin qu’ils puissent durant quelques heures fréquenter d’autres lieux que celui où ils sont abonnés.
Esprit d'entraide
L’état d’esprit de ces coworkers, indépendants à 80%, serait assez différent de ceux fréquentant des espaces davantage destinés aux entreprises tels que Wereso (Lyon 6°) ou Now coworking (Lyon 7°). « Ces grands espaces répondent plus aux besoins des entreprises qu’à ceux des travailleurs nomades » assure Philippe Dorier, membre de Webup Space (Lyon 7°). Au point d’intégrer dans la charte un article limitant à trois le nombre des coworkers appartenant à la même entreprise afin de « cultiver un esprit d’entraide » entre les membres. Ce point précis a d'ailleurs provoqué le rétropédalage de la Tour du Web, laquelle change son modèle économique et s'adressera de plus en plus à des start-up déjà solides.
En février 2017, le réseau avait organisé les premières Assises du Coworking, lesquelles avaient rassemblées plus de 300 participants.
