Lyon
Le concept hôtelier MiHotel se finance pour optimiser son site internet
Lyon # Hôtellerie # Investissement

Le concept hôtelier MiHotel se finance pour optimiser son site internet

S'abonner

Les deux associées de MiHotel Nathalie Grynbaum et Stéphanie Marquez veulent doper le référencement et la fonctionnalité web de leur concept de suites hôtelières, dont la gestion est 100% numérique. Avant de passer à la deuxième phase : l'investissement immobilier.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« Ne comptez pas sur moi pour vous donner le montant de notre levée de fonds », claque Nathalie Grynbaum, coassociée avec Stéphanie Marquez dans la SAS MiHotel, cette success-story lyonnaise née autour d'un café. Les deux amies, respectivement 50 et 46 ans, ont beaucoup voyagé, fréquentant les hôtels dans le monde entier. Il y a six ans, un peu lasses de leurs vies de baroudeuses chics, elles imaginent l’hôtel rêvé. En 2013, elles déposent le nom MiHotel et se lancent de manière opérationnelle en 2015.
Chez « elles », pas de clés, pas de réception, la réservation se fait uniquement en ligne. C’est le paiement qui génère un code d’accès pour entrer dans la suite choisie. Il en existe sept - et bientôt neuf - dans l’extra-centre de Lyon, Rue Sala et le quartier Bellecour/Ainay. « L’objectif de développement : 50 suites en 2017 dont 20 à Lyon (15 seraient actuellement en construction), 400 en 2019, en France et à l’international ».
Les fondatrices veulent se distinguer de leurs concurrents en ciblant les villes moyennes et non les capitales internationales.Il s'agit d'un concept « entre l’hôtel 4 étoiles, la chambre d’hôtes et l’appartement en ville, explique la co-dirigeante Nathalie Grynbaum. La formule que nous proposons est celle où nous aurions adoré aller comme clientes ! », rigole-t-elle.

Clientèle internationale

Décoration cosy, cafetière Nespresso, douche italienne et baignoire XL, wifi, enceinte connectée, mini-bar, livraison de petit-déjeuner ou de fleurs... Aucun "code" hôtelier n'a été oublié. Pas même la conciergerie assurée via une ligne téléphonique pour les questions et les demandes particulières. Le confort de l’hôtel complètement "ubérisé" en somme. Et qui plaît : depuis 2015, MiHotel a rencontré son public (40% international) à Lyon. Rapidement, notamment grâce à des remises de trophées, le modèle est repéré par un ex-cadre d'un groupe hôtelier qui devient pour les dirigeantes une sorte de mentor, tandis qu'elles sont accompagnées par un gestionnaire financier.

Pour le reste, Nathalie Grynbaum et Stéphanie Marquez ont suivi leur instinct. Avec succès puisque la levée de fonds qu’elles viennent de boucler paraît à la hauteur de leurs attentes. Elle leur permettra de faire du site de réservation Mihotel.fr une petite Formule 1. « Avec l’amélioration du site, nous aurons posé les fondations pour accélérer notre développement », détaille Nathalie Grynbaum, ex-directrice cadre chez 3M puis responsable pédagogique à l’Idrac. Le site web est en effet plus qu’essentiel pour le développement de leur business (elles projettent 2,2 millions d’euros de chiffre d’affaires fin 2017).

Investissement immobilier

À peine l’argent frais entré dans leur giron, les deux associées regardent déjà vers la phase deux : la recherche d’investisseurs, particuliers, business angels, fonds familiaux pour investir dans une suite. « Nous affichons une rentabilité de 4 à 5% quand, dans un immeuble d’habitation traditionnel, l’investissement immobilier ne dépasse pas 3%» jure Nathalie Grynbaum. Selon elle, investir dans une suite MiHotel, c’est être assuré que le lieu sera entretenu quotidiennement, sans dégradation ni défaut de paiement de loyer. « Nous sommes liées à l’investisseur par un bail commercial ou un mandat de gestion. Il ne prend aucun risque », promet-elle.

Nantes et Strasbourg sont les prochaines destinations du concept qui devrait rapidement s’appuyer sur un business développeur, un responsable de la technologie puis des gestionnaires régionaux. La prochaine levée de fonds de Mi-Hotel est programmée d’ici 18 à 24 mois pour financer cette fois l’investissement immobilier national et international.

Lyon # Hôtellerie # Investissement