Aider les automobilistes à choisir la voiture qui leur correspond le mieux, c’est l’ambition de Trouvotto. Alisée Bruno et Luc Manent, les deux cofondateurs de la start-up basée à Valence, estiment que deux tiers des Français n’auraient aucune idée de la voiture qui correspond à leurs réels besoins et que cette proportion devrait encore s’accroître avec l’arrivée en force des constructeurs chinois sur le marché européen (préfigurée lors du récent Mondial de l’Automobile). Ils ont eu l’idée de développer un outil d’aide à la décision qui repose sur un algorithme capable de déterminer les modèles de voitures les mieux adaptés à chaque profil individuel. "L’outil ne se contente pas d’analyser les besoins fonctionnels de l’usager mais tient compte, aussi, de la dimension psychologique", précise Alisée Bruno, copilote de rallye et docteure en psychologie sociale expérimentale. Les deux associés se sont appuyés sur un apport en capital de 40 000 euros et un financement de Bpifrance de 50 000 euros pour développer leur questionnaire en ligne, indépendant et gratuit.
Le digital mais aussi l’humain
L’outil en ligne est, depuis le 10 octobre, complété par une agence physique ouverte à Valence, dans le quartier Briffau. "Ayant plus de dix ans d’expérience dans le secteur automobile, je sais que l’interaction humaine directe est indispensable pour concrétiser une vente", indique Luc Manent. "À nos yeux, le 100 % digital n’est ni possible ni souhaitable."
Le questionnaire accessible sur internet peut également s’accompagner d'un test de véhicules. Grâce à une fine connaissance du réseau de concessionnaires automobiles drômois, les deux associés ont développé des partenariats qui leur permettent de se rémunérer sous la forme d’une commission sur le prix de vente du véhicule, indolore pour l’acheteur. Pour le concessionnaire, dont les marges concernent bien plus l’après-vente (entretien) que la vente d’une voiture, l’intérêt est indéniable : Trouvotto réalise la plus grosse partie du travail commercial, puis concrétise une vente dont le concessionnaire bénéficie ensuite via le suivi mécanique.
Un réseau national de franchises en ligne de mire
"Notre objectif est de vendre 500 véhicules par an, soit d’atteindre un chiffre d’affaires de 250 000 euros annuel à Valence", précise Luc Manent. Des revenus nécessaires pour absorber les charges fixes, notamment les salaires des deux cofondateurs et de leurs deux salariés, mais aussi envisager le développement de la start-up, désignée lauréate lors du dernier événement Mardinnov, qui vise à valoriser des projets numériques innovants portés par des entreprises drômoises..
En ligne de mire, des perspectives de franchise sur le territoire régional en priorité, puis national sur les 180 villes de potentiel comparable à Valence, mais aussi de déploiement d’une offre pour les professionnels. Et, pourquoi pas, à terme, une expansion à l’international où il n’existe à ce jour aucune solution similaire.
