Une facture impayée peut engendrer de sérieuses difficultés de trésorerie pour une entreprise. Il existe pourtant une solution simple pour se faire payer en quelques jours : confier sa créance à un service d’affacturage. Cette technique de financement permet d’obtenir rapidement une avance sur le montant de la facture impayée pour conforter sa trésorerie.
L’entreprise cède les factures de ses clients à une société spécialisée dans l’affacturage (affactureur) qui lui règle le montant de chaque facture. À charge ensuite pour l’affactureur de se faire payer par le client en supportant le risque d’impayé.
Un dispositif coûteux…
L’entreprise créancière et l’affactureur sont liés par un contrat d’affacturage. Les coûts de l’opération d’affacturage supportés par l’entreprise créancière sont :
• La commission d’affacturage qui rémunère le factor pour la gestion des factures (traitement, vérification, relance, recouvrement) selon un pourcentage (entre 0,2 et 2 %) prélevé sur le montant des factures confiées.
• La commission de financement qui correspond à un taux d’intérêt pour l’avance réalisée par la société d’affacturage et dont le montant dépend du montant de la créance, du taux d’intérêt EURIBOR 3 mois et du temps séparant l’avance du règlement de la facture.
• Des frais annexes négociables (frais de dossier, frais de gestion en ligne).
• Enfin la participation au fonds de garantie constitué par la société d’affacturage pour se prémunir contre le risque d’impayés, à partir d’un pourcentage prélevé sur les factures cédées (en général 10 %). Cette somme est restituée à l’entreprise, à la fin du contrat, si le factor n’a pas fait face à des impayés.
… réservé au BtoB
Loin d’être réservé aux grands groupes l’affacturage est accessible aux TPE/PME pour lesquelles les factors proposent généralement des offres tarifées au forfait. Mais attention l’affacturage est réservé aux activités interentreprises (BtoB) et ne peut s’appliquer à des factures émises sur des particuliers. En outre les factures prises en charge doivent être certaines (être arrivée à échéance, et être incontestable), liquides (d’un montant déterminé avec un prix exact et fixé à l’avance) et exigibles (dès lors que tous les délais de paiement accordés au débiteur sont arrivés à terme).
