Un leitmotiv prime désormais au sein de l’Aderly, l’agence de développement économique de la grande région lyonnaise : la qualité plutôt que la quantité. Un positionnement relativement nouveau, illustré par le nombre d’entreprises accompagnées en 2021 : 62 entreprises ont bénéficié des services d’accompagnement de l’agence en 2021, quand 72 implantations avaient été répertoriées en 2020. Dans le détail, sur les 62 projets accompagnés, 36 sont le fait d’entreprises françaises, 21 sont européennes, et cinq proviennent du grand international (Amérique du Nord, Japon, Asie). À horizon trois ans, ce sont 1 132 créations d’emplois qui sont promises grâce à ces implantations.
Une rupture quantitative en comparaison aux années précédentes. En 2018 et 2019, 116 et 114 projets d’implantations avaient été recensés. Sur les dix dernières années, l’Aderly revendiquait près de 10 000 emplois créés.
Des filières privilégiées
Surtout, cette direction suit la volonté politique de la majorité écologiste à la Métropole de Lyon. Une nouvelle feuille route pour la période 2022-2026 qui passera par une attention toute particulière portée sur la transition écologique, l’impact carbone des projets accueillis et leurs effets sur l’emploi. Quatre filières sont priorisées par l’Aderly : la santé (alimentation, nutrition, e-santé, vieillissement), la transition énergétique (hydrogène, recyclage, réemploi), la mobilité et la logistique urbaine, et enfin les relocalisations industrielles.
En ligne avec la trajectoire de ces deux dernières années, l’Aderly vise les 60 projets d’implantation en 2022, dont 10 sont issus de l’économie sociale et solidaire. Depuis 2018, l’agence a notamment tissé un partenariat avec Ronalpia, l’incubateur d'entreprises sociales du territoire. Le directeur général adjoint de l’Aderly, Aymeric de Mollerat, précise notamment que "190 nouveaux projets ont été détectés pour cette année".
Élargissement du territoire
La vision évolue également sur la place qu’occupe le territoire métropolitain lyonnais face aux autres zones couvertes par l’agence. Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, a redit sa volonté de "drainer les autres territoires de l’Amelyse (l’aire métropolitaine couverte par l’Aderly va de Saint-Etienne à Lyon en passant par l’Ain et le nord-Isère, NDLR)".
Une manière de rééquilibrer le territoire et de faire face aux difficultés qu’éprouvent les entreprises à trouver du foncier dans les zones densément urbanisées. Dans ses objectifs, l’agence se fixe la part de 15 % des projets à implanter en dehors de la métropole de Lyon.
Toujours en quête d'un directeur général
De nombreux chantiers qui se lancent alors que l’Aderly n’a toujours pas procédé au recrutement de son directeur général, après la disparation brutale de son directeur, Jean-Charles Foddis, à l’été 2021. En attendant de trouver "la perle rare", l’agence fonctionne sous la direction collégiale de la secrétaire générale Corinne Chirat et du directeur adjoint Aymeric de Mollerat et sous la coprésidence Métropole de Lyon - CCI Lyon Métropole.
