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La vente de l'ASSE tourne au règlement de comptes
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La vente de l'ASSE tourne au règlement de comptes

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Annoncé comme le représentant d'un dossier de reprise à 400 M€, monté par des investisseurs locaux, Jacques Pauly sort du bois et menace de porter plainte contre l'actuelle direction de l'ASSE.

Photo : Gilles Cayuela-Le Journal des Entreprises

Près de deux semaines après l'échec des négociations entre Peak6 et la direction de l'AS.Saint-Etienne, la vente du club semble bel et bien enterrée mais pourrait bien prendre une tournure juridique. En effet, si la direction de l'ASSE a annoncé son intention d'attaquer le fonds d'investissement américain en justice pour ne pas avoir respecté ces engagements initiaux d'investissement, elle pourrait de son côté être attaquée par le président fondateur du groupe Jason, Jacques Pauly.

Annoncé par France Bleu comme le représentant d'un dossier de reprise porté par un groupe d'investisseurs locaux désireux de mettre 400 M€ sur la table pour « faire entrer l'ASSE dans le Big 4 » français, Jacques Pauly n'a semble-t-il pas digéré la façon dont Roland Romeyer et Bernard Caïazzo ont renvoyé son projet aux calendes grecques.

Préjudices moraux et financiers ?

Dans un communiqué daté du 6 juin, l'homme d'affaires, qualifié par les dirigeants de l'ASSE de « sulfureux », annonce se réserver « le droit de déposer plainte pour réparation des préjudices moraux et financiers subis depuis 2009 ». Le président fondateur du groupe suisse explique avoir déjà tenté de racheter l'ASSE en décembre 2009 et avoir déposé, le 30 décembre de cette même année, « 400 millions d'euros sur un compte ouvert dans une agence bancaire domicilié en Haute-Loire ». Des fonds qui « étaient destinés à l'acquisition de 40 % des parts de l'AS Saint-Etienne, à la réalisation d'investissements massifs dans ce club de football ». Un protocole d'accord aurait même été signé le 17 décembre 2009 avec la direction de l'ASSE.

Huit ans plus tard, Jacques Pauly a souhaité remettre le couvert en mobilisant une enveloppe similaire, alors même que « la non-restitution des 400 M€ nous a obligés à liquider les structures précédentes, à savoir Cofinex SA et Argonautes Management SA, et à créer de nouvelles entités du groupe Jason », expose-t-il.

Des explications un brin brumeuses que Jacques Pauly pourrait clarifier dans les prochains jours, lors d'une conférence de presse prévue à cet effet.

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