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La laboratoire Oriade-Noviale augmente sa cadence
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La laboratoire Oriade-Noviale augmente sa cadence

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Le laboratoire isérois de biologie médicale Oriade-Noviale s'est récemment doté d'une plateforme de microbiologie automatisée. Un équipement inédit en France qui lui permet de délivrer des diagnostics plus rapides et mieux adaptés.

Nicolas Chandellier (à gauche), PDG de BD France, et Philippe Cart-Lamy (au centre), dirigeant de Oriade-Noviale, ont inauguré fin mars 2019 la plateforme automatisée en bactériologie du laboratoire isérois — Photo : Oriade-Noviale

En inaugurant il y a quelques semaines sa plateforme de bactériologie automatisée à Saint-Martin-d’Hères, en Isère, le laboratoire de biologie médicale Oriade-Noviale (CA 2018 : 90 millions d’euros / 800 salariés) entend faire la différence face à une concurrence qualifiée de « coriace ». « Cet équipement robotisé est unique. Il n’y a pas d’équivalent dans la région, ni ailleurs en France », confirme avec un brin d’orgueil Philippe Cart-Lamy, son PDG. « Ce système d’automatisation, qui évite toute forme d’intervention humaine, nous permet à la fois de sécuriser nos process et de réduire nos délais d’analyse ». Et ainsi d’augmenter sensiblement le volume d’activités de cette solide PME qui, à force d’opérations de croissance externe – dont le laboratoire grenoblois Medibio en 2018 –, a su tripler son chiffre d’affaires en seulement cinq ans.

Réduction des délais de résultats

Cette installation flambant neuve aux portes de Grenoble permet en effet au laboratoire d’augmenter ses cadences et de traiter jusqu’à 1 250 prélèvements bactériologiques par jour (contre 750 jusqu’alors). Le laboratoire s’apprête également à implémenter sur cette installation des équipements permettant l’automatisation de tests de sensibilité aux antibiotiques. Ce faisant, Oriade-Noviale entend rivaliser avec les premiers plateaux techniques de France. La plateforme est notamment équipée d’une technologie qui permet de détecter plusieurs pathogènes sur un même échantillon. Sur des cas de suspicion de grippe ou de gastro-entérite par exemple, le temps de résultat est ramené à quelques heures. Une petite révolution. « Sans ce type d’équipement, il faut habituellement compter entre 48 à 72 heures pour isoler la bactérie », précise Philippe Cart-Lamy.

Plateforme à plein régime

Conçue par Becton Dickinson (BD) – spécialiste mondial en matériel médical –, cette plateforme haut de gamme a nécessité un investissement de 2,6 millions d’euros (travaux y compris, sur une durée de sept mois). Mais sitôt inaugurée, déjà saturée. De fait, l’essentiel des prélèvements bactériologiques traités par Oriade-Noviale, qui dispose dans la région de 52 sites, converge déjà sur Saint-Martin-d’Hères. « Le succès est fulgurant », constate Nicolas Chandellier, PDG de BD France (CA : 1 milliard d’euros / 2 000 salariés), dont le siège social est situé à Pont-de-Claix, en Isère. « Tous les acteurs sont en demande, tant les hôpitaux que les structures privées », précise le dirigeant qui anticipe l’installation d’une centaine de chaînes similaires en France dans les années à venir.

Nouveaux horizons

Oriade-Noviale – classé troisième laboratoire français en volumes selon une récente étude Plimsoll – pourrait par ailleurs profiter de cette avance technologique pour sortir de son cadre régional. « Nous avions jusqu’alors tenu à rester dans un périmètre rhônalpin », relève Philippe Cart-Lamy. Visant un chiffre d’affaires de 150 à 200 millions d’euros d’ici à deux ans, le dirigeant n’exclut pas un ou plusieurs rachats en région parisienne. Ce serait, là encore, une première.

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