« Si nous avons réussi à faire une fois l'Oréal, pourquoi ne pas faire 30 ou 40 l'Oréal dans l'année », lance Julien Legat, chief entrepreneur chez Kosmoss (400 000 € de CA en 2017 ; 5 salariés).
Galvanisée par la signature début mars d'un premier design sprint (méthode d'accélération d'idées initiée par Google Ventures en 2014 et théorisée par Jake Knapp) avec le géant français de la cosmétique, l'agence stéphanoise de business development s'est mise en tête de cibler les grands comptes.
Un panier moyen multiplié par quatre avec le design sprint
« La directrice marketing Europe de l'Oréal est venue nous chercher car elle avait une problématique d'expérience utilisatrice en boutique sur sa marque Nyx PMU (Professional Make Up) qui pèse 500 M€ de chiffre d'affaires et compte une soixantaine de boutiques en France. En 5 jours, nous avons réussi avec leur équipe à trouver une solution qui nous a permis de déboucher sur un prototype de retail, testé auprès d'un échantillon d'utilisatrices cibles grâce à la réalité virtuelle », explique Julien Legat.
Et d'ajouter : « L'Oréal a été tellement satisfait de notre travail qu'ils prévoient de nous signer un deuxième design sprint au mois d'avril pour affiner tout ça. Je croise les doigts, mais tout cela nous donne des idées. On se verrait bien aller chercher d'autres grands comptes et devenir le leader du design sprint en France. D'autant qu'un design sprint comme nous l'avons fait pour l'Oréal multiplie par quatre notre panier moyen client. »
Se structurer avant de lever
Pour mener à bien cette ambition, Kosmoss a décidé de se structurer en accueillant une pointure du digital au sein de son advisory board. En effet, l'agence stéphanoise vient de confier la présidence de son conseil consultatif à Guillaume Beyens, ex-président de Cienum et actuel directeur général de l'opérateur télécoms et services informatiques Adista (81 M€ de CA en 2017).
« Son expérience et sa connaissance des grands comptes vont beaucoup nous apporter. Il va nous aider à poursuivre notre développement et notre structuration avant de lever des fonds. Souvent les entreprises lèvent des fonds et se structurent après. Nous, nous avons décidé de prendre le contre-pied », développe Julien Legat.
Business Angel à ses heures, Guillaume Beyens, en plus de son rôle de grand sage du conseil consultatif, pourrait être tenté de participer au futur tour de table dont l'objectif affiché est d'atteindre « au minimum 500 000 euros », confie Julien Legat
