Auvergne Rhône-Alpes
Jérémy Larson : "Le CESO affirme une volonté d'exister et de peser en tant que filière" 
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Jérémy Larson membre fondateur du CESO "Le CESO affirme une volonté d'exister et de peser en tant que filière"

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Créé en 2020, en pleine crise sanitaire, le Collectif événementiel sportif outdoor (CESO) est devenu une association loi 1901. Son ambition : structurer une filière qui, avec des événements nombreux et d’envergure comme l’UTMB®, la Saintélyon, le marathon du Mont-Blanc, Run in Lyon ou encore Volvic Volcanic Experience, pèse économiquement en Auvergne-Rhône-Alpes.

Jérémy Larson, membre fondateur du CESO — Photo : CESO

Pourquoi et comment est né ce collectif ?

Le Collectif est né en 2020. Nous étions déjà conscients que la filière de l'événementiel sportif outdoor manquait de structuration, mais la crise sanitaire a souligné le fait que nous n'existions pas sur la scène politique. Par exemple, les salles de sport se sont fait entendre car elles sont organisées et possèdent un syndicat, tandis que les événements sportifs n'ont pu faire entendre une voix commune. Or nous souhaitons peser dans le débat public. Nous étions donc 13 membres fondateurs, dont une bonne partie issue d'Auvergne-Rhône-Alpes, une région dynamique en matière d'événements sportifs outdoor, et des principales sociétés organisatrices, à porter ce projet de collectif. Le 11 mai, nous sommes devenus, lors d'une assemblée générale constitutive, une association loi 1901.

Quels sont les objectifs d'une telle structuration de la filière ?

Nous poursuivons trois objectifs. D'une part, nous souhaitons rassembler tous les acteurs de la filière : organisateurs privés ou associatifs, prestataires tels que chronométreurs, speakers, plateformes d'inscription en ligne… La filière se caractérise par une très forte diversité. Il est donc important que le CESO unisse tous les acteurs concernés. D'autre part, nous voulons donner une existence officielle à nos problématiques et peser sur les politiques publiques. Enfin, le troisième objectif est de créer une communauté permettant à tous les acteurs d'échanger et de partager les bonnes pratiques. Nous avons ouvert plusieurs chantiers à fort enjeu pour la filière. Parmi eux, figure le débat sur le certificat médical obligatoire. En France, pour s'inscrire à une course, il faut nécessairement présenter un certificat médical d'aptitude, ce qui n'est pas le cas dans de nombreux pays européens. Cette règle nous fait perdre des participants et, d'après une étude, n'empêche pas la survenue de problèmes médicaux sur les épreuves. Nous souhaitons abroger cette obligation. Un autre exemple concerne la TVA. Alors qu'elle est de 5,5 % sur un billet pour un match de football, elle passe à 20% pour un dossard pour une course à pied ou un triathlon. Nous estimons inquiétant d'inciter davantage les gens à regarder du sport qu'à le pratiquer, surtout à deux ans des Jeux Olympiques de Paris. D'autres sujets doivent être débattus avec le ministère des Sports, comme la défiscalisation d'une partie du partenariat et du mécénat, ou encore le gel de certains coûts liés à la sécurité.

Quelles sont les ambitions du CESO ?

Nous espérons rassembler un millier d'adhérents d'ici deux ans grâce à des cotisations accessibles à tous, dont le montant s'échelonne entre 50 et 900 euros. Nous savons qu'il faudra du temps pour rassembler les acteurs de la filière car beaucoup ne voient pas encore ce que le CESO leur apportera. 14 000 événements sportifs outdoor se tiennent chaque année en France et sont organisés par 5 à 6 000 structures privées ou associatives. Nous espérons réunir 3 000 adhésions à moyen et long termes. Notre ambition est d'être suffisamment représentatifs de la filière pour acquérir une réelle influence et porter des problématiques communes devant les pouvoirs publics.

Auvergne Rhône-Alpes # Événementiel # Tourisme # Réseaux d'accompagnement # Sport