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Jean-Michel Bérard (Esker) : "Nous renforcer en Europe"
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Jean-Michel Bérard (Esker) : "Nous renforcer en Europe"

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L'éditeur lyonnais de solutions SaaS Esker poursuit sa stratégie d'expansion en Europe et sur les marchés émergents. Précisions de son directeur général Jean-Michel Bérard.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Le Journal des Entreprises : Vous venez d'acquérir 100 % du capital de la société allemande E-integration (CA : 3,5 millions d'euros). Pourquoi ce choix ?

Jean-Michel Bérard : Cette opération vise à renforcer notre présence en Europe. Nous générons en effet 40 % de notre CA aux États-Unis, 10 % dans la zone Asie-Pacifique mais sommes trop peu présents sur le Vieux Continent. Nous avons plusieurs filiales (en Angleterre, en Allemagne, en Espagne et en Italie) qui ne pèsent, cumulées, que 15 % du CA. Cette opération complète par ailleurs celle effectuée en France en 2015 sur CalvaEDI (CA : 2,4 millions d'euros) spécialisée dans les échanges de données informatisées. Nous devrions nous renforcer, par croissance externe également, en Angleterre et au Bénélux en privilégiant sur ces deux marchés des acteurs générant un CA de 5 à 10 millions d'euros.

Quelles sont les autres zones de développement ?

J-M.B. : L'Amérique latine nous intéresse particulièrement. Nous sommes dans une logique de développement auprès de nouveaux partenaires ainsi que la création d'un bureau Esker au Brésil ou en Argentine. En termes d'expansion, nous avons récemment renforcé nos équipes en Asie, en particulier sur Singapour et la Malaisie et souhaitons ouvrir un nouveau bureau à Hong-Kong. Notre ambition : sonder davantage le marché en Chine continentale ; marché sur lequel sont déjà installés nombre de nos clients internationaux (comme Heineken ou Sony).

Le marché chinois est pourtant réputé onéreux...

J-M.B. : Oui mais nous ne sommes pas positionnés sur des marchés de masse, ce qui limite les coûts d'installation et de développement sur place. En Chine, il faut juste accepter de ne pas générer de CA pendant 2 ou 3 ans. Ce qui n'est pas donné à tout le monde. Mais nous sommes prêts.

Quels sont les nouveaux enjeux stratégiques de l'entreprise ?

J-M.B. : Notre objectif est aujourd'hui de monter en valeur afin d'offrir des services beaucoup plus larges. Nous souhaitons ainsi ajouter une dimension financière à la dématérialisation, en proposant, sans doute d'ici 2018, des nouveaux services de factoring et de reverse-factoring.

C'est-à-dire ?

J-M.B. : Nous voulons permettre aux fournisseurs de se financer plus facilement sur des factures envoyées à de grands donneurs d'ordre. Ces derniers ont en effet des règles et des délais de paiement contraignants. Nous voulons alors nous placer en intermédiaire en avançant aux fournisseurs, en échange d'une commission, ces factures. Ce nouveau service, qui est encore à l'étude, suppose en interne que nous montions en compétences.

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