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JCDecaux conserve le marché du mobilier urbain métropolitain
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JCDecaux conserve le marché du mobilier urbain métropolitain

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Au terme d’une procédure de 17 mois destinée à renouveler le marché du mobilier urbain (vélos en livre service, panneaux publicitaires et abribus), Lyon Métropole a choisi de prolonger son partenariat avec le groupe local JCDecaux.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« Je dois dire que passer après l'échec de Paris ne nous a pas desservis », glisse Gérard Claisse, vice-président de Lyon Métropole en charge de l'achat public, à propos du renouvellement du marché du mobilier urbain métropolitain. Pour décrocher le marché, le groupe lyonnais JCDecaux (3,4 milliards d’euros, 13.000 salariés dans 75 pays) consent un investissement de 57 millions d’euros et versera à Lyon Métropole une redevance d’occupation d’espace public de 21 millions d’euros (contre 18 pour le contrat 2005-2017). 78 millions d'euros au total : c'est pour JCDecaux le prix à payer pour rester dans la ville qui l'a vu naître en 1964. La multinationale écartée au printemps dernier du marché des vélos en libre service de la Ville de Paris au profit du "petit Poucet" montpelliérain Smoove (lire ci-dessous) ne pouvait pas voir ce contrat lyonnais lui échapper. Dans quinze ans, l'investissement consenti devrait générer quelques 378 millions de chiffre d’affaires.

Ce que comporte le nouveau contrat

Sur 57 millions d’euros investis pour décrocher le marché avec Lyon Métropole, JCDecaux en consacre 17 aux vélos en libre service. Lyon et Villeurbanne accueillent actuellement 348 stations Vélo’V ; il y en aura 428 d’ici 2020, dont la répartition n’est pas arrêtée. Les élus de la Métropole devront en effet arbitrer d'ici six mois entre une densification du réseau des Vélo’V ou au contraire appuyer le fait métropolitain en adoptant un schéma plus « expansif », allant toucher la première couronne de l’agglomération où s’installent désormais des entreprises : Limonest, Rillieux, Décines…

Toutes les stations seront remises à neuf d’ici fin 2018, avec une augmentation de +37% des points d’accroches (de 6725 à 9250), soit une borne pour deux vélos, contre 1,6 actuellement. Les 4.000 Vélo’V seront remplacés en une seule nuit en juin 2018, et mille de plus seront mis en circulation (+25%) d’ici 2020. La moitié du parc de vélo soit 2500 sera dotée d’une batterie électrique portative, louée à l’année. Avec une autonomie de 10 km, ceux-ci pourraient être destinés à alimenter les communes limitrophes de Lyon et Villeurbanne. Le retrait des vélos se fera sans contact. Quant aux pistes cyclables, leur longueur doit atteindre 1000 km en 2020 (contre 770 km aujourd’hui). « Notre volonté est de continuer à développer ce mode de déplacement qui n’est pas juste une alternative à la voiture mais aussi aux transports en commun », a souligné le président de Lyon Métropole David Kimelfeld.

Parallèlement à ces investissements, dont JCDecaux n’a jamais caché qu’ils n’étaient pas rentables, la multinationale réalisera sa marge sur les supports publicitaires. Ainsi elle s’engage à hauteur de 20,7 millions d’euros pour installer 460 abribus supplémentaires (de 2070 actuellement à 2530) d’ici 2020. Selon Gérard Claisse, vice-président en charge de la politique d’achat public, « 70 % des abris seront équipés de panneaux photovoltaïques et 50 mobiliers seront équipés du wifi ». Équipés également de prises USB et de panneaux à énergie solaire, ils devraient générer 67% d’économie d’énergie pour la collectivité. Concernant les panneaux d’affichage, leur nombre reste constant à 640, avec remise à neuf d’ici 18 mois (investissement : 2 millions d’euros), et engagement d’apporter 42% d’économie d’énergie pour Lyon Métropole.

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