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Jaillance met les vignobles en effervescence
Drôme # Agroalimentaire

Jaillance met les vignobles en effervescence

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Leader sur l’appellation Clairette de Die avec plus de 60 % de parts de marché, Jaillance est aujourd’hui la deuxième marque d’AOP effervescents vendus en France, hors champagne, après ses croissances externes dans le Bordelais et la Vallée de la Loire.

— Photo : DR

D’une cave coopérative locale, créée dans les années cinquante par 220 viticulteurs de la Drôme pour accompagner le développement des vins du diois, Jaillance a fait, en l’espace d’une vingtaine d’années, une référence incontournable dans les AOP effervescents vendus en France. Désormais présente sur trois terroirs, cette marque ombrelle produit 15 millions de bouteilles de vins pétillants : Clairette de Die et Crémant de Die, Crémant de Bordeaux, Crémant de Loire, Vouvray et Saumur. « Jusqu’en 2001, date de notre première opération de croissance externe, la Clairette de Die, notre appellation historique, représentait 90 % de la production. Elle génère aujourd’hui un peu moins de 60 % de nos ventes », indique Jean-Louis Berges, directeur général de Jaillance.

Pour assurer sa montée en puissance, la société s’est affranchie du vignoble drômois et s’est diversifiée en abordant d’autres terroirs. Le Bordelais en 2001, avec l’acquisition de la cave Brouette, puis les vins de Loire à partir de 2017, en reprenant, en joint-venture avec Loire Propriété, un groupe de sociétés désormais rebaptisé SV-Pé. « A chaque fois, nous investissons fortement dans l’outil de production, pour moderniser les installations et, au final, augmenter les capacités de production », précise Jean-Louis Berges.

Robotisation

Ainsi, au cours des cinq dernières années, Jaillance a engagé 9 M€ pour robotiser la cave coopérative de Die, puis 3,5 M€ pour s’offrir un site totalement neuf à Peujard, à une vingtaine de kilomètres au nord de Bordeaux. Une seconde enveloppe de 1,4 M€ est d’ores et déjà prévue pour réaliser une nouvelle extension de la cave bordelaise à l’horizon 2022. Enfin, d’autres investissements sont programmés d’ici trois ans pour équiper le site de production des vins de Loire, à Vouvray, de machines-outils plus récentes et plus performantes.

Cette stratégie d’investissement massive et une politique de marketing / communication agressive ont porté le développement de Jaillance, qui a réalisé 35 M€ de chiffre d’affaires en 2018. « Notre croissance a été moins importante que les années précédentes, puisqu’elle plafonne à 1,5 % sur le chiffre d’affaires consolidé, qui ne prend cependant pas en compte les vins de la Vallée de la Loire. Sur ce dernier terroir, en revanche, qui génère un chiffre d’affaires de l’ordre de 5 M€, nous avons progressé de 10 % en un an », souligne Jean-Louis Berges.

Notoriété à l'export

Bien que très majoritairement tournée vers l’Hexagone, la société Jaillance, qui emploie 98 personnes à temps plein, réalise aujourd’hui 20 % de ses ventes à l’export. Si la Belgique et la Suisse restent ses deux premiers débouchés à l’international, elle a fait récemment une percée au Japon, qui est devenu son troisième marché à l’export. « Au total, nous vendons dans 27 pays répartis sur quatre continents. Nous jouissons notamment d’une bonne notoriété aux États-Unis et au Canada », ajoute enfin le directeur général de la société.

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