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Isem Technologies Europe : Nouveaux crédits pour servir le marché chinois
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Isem Technologies Europe : Nouveaux crédits pour servir le marché chinois

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La branche européenne du groupe shanghaien, fraichement installée à Saint-Priest, se voit doter d'un budget de fonctionnement de 3,5 millions d'euros sur trois ans.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Un pied à Shanghai, l'autre à... Saint-Priest. Le jeune groupe chinois Isem Technologies créé en 2015, spécialisé dans la conception et la production de turbocompresseurs, voit grand. Et renforce ses positions "européennes" en dégageant pour son bureau d'études de Saint-Priest - qui fait également office d'antenne commerciale Europe - une nouvelle ligne budgétaire. 3,5 millions d'euros sont ainsi alloués à la petite équipe (5 personnes) qui entoure aujourd'hui William Passemard. « C'est une première enveloppe qui court jusqu'en 2020. Nous comptons d'ici là embaucher près d'une dizaine de personnes », précise le Dg de ce bureau d'études ouvert il y a 18 mois et qui, après avoir été hébergé en 2016 au sein de la Tour Oxygène (Part-Dieu), a pris ses quartiers en octobre dernier dans le Parc technologique de l'Est lyonnais.

Le marché automobile chinois en priorité

« Ce déménagement dans ces locaux mieux adaptés est une preuve de l'attractivité du bassin lyonnais. La direction de Isem Technologies a en effet été sensible à la réputation de la Métropole et à la dynamique entrepreneuriale locale. » Charge désormais à William Passemard - qui a fait ses armes chez l'Américain BorgWarner (spécialiste de rang mondial de turbocompresseurs) - de faire le lien entre la Chine et "ses" équipes rhodaniennes. Pas toujours simple. « Le décalage culturel est important mais j'ai passé dans mon précédent poste plus de huit ans en Asie. Pour cette nouvelle mission, je connais précisément ma feuille de route et j'ai, avec ces nouveaux crédits, les moyens de sa réalisation ». En clair : au bureau de Saint-Priest de développer de nouveaux produits en priorité destinés au marché chinois de l'automobile. Un marché qui explose (près de 22 millions d'unités vendues en 2016) et sur lequel se sont positionnés de nombreux constructeurs locaux comme SAIC Motor, Chery, Yu Long... Autant de clients de Isem Technologies, dont le fondateur, Xin Lin, a été pendant des années VP engineering de SAIC Motor. « Ces nouveaux constructeurs chinois sont encore dépendants d'équipementiers étrangers mais ils cherchent à se fournir auprès d'acteurs de qualité "made in China". Nous avons une carte à jouer », précise le D-g. « Notre bureau d'études, même s'il est européen, est là pour appuyer cette stratégie. Je vis donc à l'heure chinoise ».

Joint-venture avec un groupe britannique

Alors qu'elle a enregistré en 2016 un chiffre d'affaires de 800 000 euros, la structure pilotée par William Passemard a également pour mission de contribuer localement à son développement commercial. « Mon objectif cette année est d'atteindre un volume d'activité d'1,2 million d'euros. Cela passe par de nouvelles collaborations ». Et de citer un attelage inédit, sous la forme d'une joint-venture (JV) en Chine, avec un groupe britannique (non révélé). « Nous avons déjà signé avec eux un MoU (mémorandum d'entente). L'idée étant de servir en études cette JV qui sera opérationnelle dans les prochains mois ».

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