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Hexadrone veut passer à une production industrielle avec la nouvelle version de son drone Tundra
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Hexadrone veut passer à une production industrielle avec la nouvelle version de son drone Tundra

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Basé à Saint-Férréol-d’Auroure, en Haute-Loire, le fabricant de drones Hexadrone vient de lancer l’industrialisation de la version 2 de son modèle modulable Tundra. Une nouvelle version qui devrait permettre à la PME altiligérienne de prendre son envol en France et en Europe.

L'outil industriel d'Hexadrone est dimensionné pour produire jusqu'à 1 000 Tundra 2 par an — Photo : Hexadrone

Hexadrone veut prendre son envol. Après avoir investi 2 millions d’euros en 2022 dans la création de son propre outil industriel - un bâtiment de 1 000 m² situé à Saint-Férréol-d’Auroure, en Haute-Loire -, le distributeur, concepteur et fabricant de drones vient de dévoiler la version 2 de son drone modulable Tundra.

"Le Tundra 1 était un drone porte-outils modulable standard, qui était fait principalement pour les intégrateurs. Il fallait l’ouvrir pour plugger et souder de nouveaux composants afin qu’il puisse s’adapter à tous les métiers. Le Tundra 2 reste un porte-outils modulable, mais beaucoup plus facile d’utilisation. Il n’y a plus besoin de l’ouvrir car toute la connectique est extérieure", explique Marjolaine Guillemet, responsable communication et relations publiques chez Hexadrone.

En plus de développer un nouveau porteur, le bureau d’études d’Hexadrone a développé "un système de connecteurs qui fait le lien entre le drone et les charges utiles" (caméra, appareil photo, photogrammètre, topographe, etc.). Au total, près de 600 000 euros ont été investis dans la R & D pour aboutir à cette nouvelle version du Tundra.

Le Tundra 2 est pour l'heure compatible avec une centaine de charges utiles — Photo : Hexadrone

Le Tundra 2 enregistre déjà près de 100 charges utiles compatibles. "Un catalogue en croissance constante", selon Marjolaine Guillemet. "Les constructeurs de charges utiles qui souhaitent entrer dans l’écosystème Tundra n’ont qu’à se rapprocher de nous pour que l’on développe avec eux leur propre interface", ajoute-t-elle.

Produire jusqu’à 1 000 drones par an

Avec le Tundra 2, Hexadrone entend bien "passer de l’artisanat à l’industrie" avec, in fine, l’ambition "d’occuper une place parmi les leaders mondiaux des concepteurs de drones multi-rotor professionnels", affirme sans complexe Alexandre Labesse, le PDG de l’entreprise altiligérienne.

Hexadrone, qui emploie pour l’heure 20 salariés et a réalisé 2,3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022, fonctionne encore largement sur son activité de distributeur de drones mais entend bien rapidement faire décoller son activité de fabricant. "Nous avons vendu une cinquantaine d’exemplaires du Tundra 1, dont près de 60 % pour le marché de la Défense. Avec le Tundra 2, nous allons bien entendu continuer à nous développer sur ces marchés mais aussi nous ouvrir plus encore aux marchés civils avec un outil industriel dimensionné pour produire jusqu’à 1 000 drones par an", confie Marjolaine Guillemet.

L’export dans la mire et une levée de fonds

Pour absorber ces 1 000 drones, le marché français ne sera pas suffisant. Hexadrone mise donc sur un démarrage à l’export. "L’objectif est d’ouvrir en Europe sur 2023 une dizaine de revendeurs ayant aussi la capacité de former les utilisateurs au Tundra et d’en effectuer la maintenance", confie Alexandre Labesse. Pour mener à bien ce démarrage à l’export et financer aussi les nouvelles embauches à venir, Hexadrone devrait boucler courant 2023 une nouvelle levée de fonds.

En 2018, Hexadrone avait réalisé un premier tour de table de 800 000 euros. Là, "le tour de table pourrait être plus important", confie sans plus de détails Marjolaine Guillemet.

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