Installée à Roche-la-Molière, aux portes de Saint-Étienne, où elle emploie 37 salariés et réalise un peu moins de 9 M€ de chiffre d’affaires, la société plasturgiste Olivo n’est plus aux mains de la famille fondatrice depuis 2019. Une cession réalisée en douceur et surtout en confiance. « Ma principale préoccupation était de garder l’outil de travail sur le territoire », souligne Hélène Olivo, qui dirigeait l’entreprise jusque-là.
Marquée par le décès brutal de son père, au milieu des années 1980, puis celui de son frère quelques mois après sa retraite, Hélène Olivo voulait absolument préparer sa succession très en amont. « C’est terrible quand une PME familiale perd brutalement sa direction, analyse-t-elle. Cela peut mettre en danger sa pérennité et, sur un territoire comme le nôtre, où nous connaissons tous nos salariés, dont certains depuis l’enfance, je ressentais une véritable responsabilité envers mes collaborateurs. » Pour conjurer le sort, elle a donc décidé de trouver très rapidement celui qui allait lui succéder.
Huit ans pour préparer la cession
C’est à Pascal Sénéclauze, un cadre dirigeant en recherche d’emploi, que va finalement revenir ce rôle. Entré dans l’entreprise comme prestataire en 2011, pour plancher sur l’organisation de la production, il est recruté l’année suivante et s’installe au poste de directeur général. « Il venait du bâtiment. Il a donc pris le temps de comprendre notre métier, nos produits, nos marchés », poursuit-elle, convaincue que c’est ainsi qu’un repreneur peut être totalement accepté par ses équipes.
« J’ai été approchée par des fonds, mais leur démarche exclusivement financière ne correspondait pas à la philosophie d’une PME familiale. »
Hélène Olivo l’assure : « J’aurais pu céder à un prix beaucoup plus intéressant. J’ai été approchée par des fonds, mais leur démarche exclusivement financière ne correspondait pas du tout à la philosophie d’une PME familiale. » Un risque qu’elle pense avoir minimisé au maximum, en choisissant très précisément le candidat et en préparant bien la cession, puisque le processus a duré quasiment 8 ans.