Elles sont seulement sept pour l'instant. Sept PME repérées par Bpifrance en Auvergne Rhône-Alpes pour intégrer le programme " Accélérateur PME " destiné à construire les ETI de demain. Parmi elles, la seule PME de Loire et Haute-Loire à avoir obtenu ce sésame, l'entreprise altiligérienne Leygatech à Saint-Romain-Lachalm.
« Nous avons une volonté affichée de croissance »
Créée en 1994, Leygatech a été reprise en 2002 par Thierry Bonnefoy. Spécialisée dans la fabrication de film barrière et d'emballages alimentaires, la PME ne cache pas ses ambitions. « Nous avons vu dans ce programme une opportunité, une boîte à outils. Car nous avons des velléités de croissance importantes », revendique Thierry Bonnefoy. Pour preuve : son programme stratégique 2015 -2020. « En 2020, nous pourrons prétendre à entrer dans la catégorie des ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire). Avec 140 salariés, elle a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires de 55 M€ (RN : 1,1 M€). « Le plan est ambitieux mais nous tenons à un développement raisonné. Nous irons progressivement ». Sa feuille de route pour passer le cap : croissance externe et croissance organique.
Export
L'export représente 32 % de notre chiffre d'affaires aujourd'hui. Nous voulons atteindre les 40 % d'ici 5 ans », commente le président de Leygatech. Comment ? En réalisant une opération de croissance externe, probablement sur l'Europe de l'Est. « Ce n'est pas une question de main-d'oeuvre puisque son coût ne représente que 9 % du prix du prix final. En revanche, dans notre métier, le transport est discriminant. Nous implanter en Europe de l'Est permettra de montrer à nos clients que nous pouvons livrer depuis deux sites différents ». En 2015, Thierry Bonnefoy a staffé son équipe afin de préparer ce développement à l'international. « Nous avons plusieurs dossiers en vue. Cela devrait déboucher rapidement », affirme-t-il sans vouloir en dévoiler plus.
Innovation et performance
Deuxième axe de la stratégie de croissance de Leygatech : la croissance organique. Les moyens ? L'innovation et l'investissement. La fin ? Conserver sa position de leader sur le film plastique barrière et grappiller quelques places sur ses autres marchés. « Nous réalisons aujourd'hui 70 % de notre chiffre d'affaires avec le secteur de l'agroalimentaire. Nous allons renforcer cette spécialité tout en explorant d'autres voies, comme le médical, qui pèse déjà 10 % de notre chiffre d'affaires ». Pour préparer sa croissance, la PME va investir 1,5 M€, par emprunt bancaire, dans une nouvelle extension et de nouvelles machines. À la clé, une augmentation de 25 % de ses capacités de production.
