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Fresenius investit 80 millions d’euros sur son site lyonnais
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Fresenius investit 80 millions d’euros sur son site lyonnais

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Fresenius, discrète ETI industrielle d’origine allemande nichée au cœur des Monts du Lyonnais, vient de valider une nouvelle enveloppe d’investissements de 80 millions d’euros sur deux ans.

— Photo : Fresenius

C’est peu dire qu’en termes d’investissements, Fresenius – spécialisée dans la fabrication de dialyseurs et concentrés de dialyse – ne mégote pas. Cette discrète ETI industrielle, d’origine allemande (rattachée à la holding du même nom, géant mondial de la santé*), est même l’un des « implantés » les plus généreux du territoire rhodanien.

Niché au cœur des Monts du Lyonnais, le site de Fresenius Medical Care SMAD (son nom officiel) vient en effet de valider une nouvelle enveloppe d’investissements sur deux ans de 80 millions d’euros. Laquelle s’ajoute aux 225 millions d’euros déjà injectés entre 2010 et 2017. Soit plus de 300 millions en seulement 10 ans ! « La première tranche nous a permis d’installer de nouvelles lignes de production de dialyseurs et d’injection plastique. Ainsi qu’une unité de fabrication de fibres, un des composants essentiels dans notre industrie », rappelle Nathalie Guittet, DRH de ce site qui compte désormais 700 salariés (contre moins de 500 en 2010).

Production à l’échelle mondiale

Ce nouveau train d’investissements sera dédié, précise-t-on en interne, au renforcement de la production globale ainsi qu’à l’installation de cinq nouvelles presses d’injection plastique, qui s’ajouteront aux 18 unités existantes. A la clé : la création d’ici 2020 de 150 emplois, répartis entre le département maintenance et les équipes d’ingénierie. Par ailleurs, le nombre de robots déployés sur les lignes (75 à ce jour) sera dans le même temps doublé.

Fresenius aura injecté plus de 300 millions d'euros en 10 ans dans son site français de Savigny.

Cette montée en puissance du site sur tous ses métiers (y compris la production de fibres) intervient alors que le marché mondial de la dialyse connaît une croissance record, sur l’Asie en particulier (voir encadré ci-après). « Nous sommes avant tout une unité industrielle », rappelle Nathalie Guittet. « Nous répondons aux besoins soutenus du groupe ». 98 % de la production locale est ainsi destinée à l’export. Et distribuée dans près de 60 pays où la holding Fresenius – numéro un mondial sur le segment des concentrés – compte plus de 300 000 patients, pour un total de 41 millions de séances annuelles de dialyse.

Nouvelle gouvernance

Fresenius Medical Care SMAD, seule usine de production française du groupe allemand, « est reconnu pour son taux de robotisation et pour sa faculté à mener à bien des projets de haute technologie », poursuit Nathalie Guittet. Un site stratégique donc, désigné depuis 2014 comme centre de compétence de la holding pour l’activité des concentrés de dialyse. « C’est en effet ici qu’est pilotée la politique mondiale de Fresenius sur ce segment de produits. C’est dire l’importance de notre site à l’échelle du groupe ».

Un site dont la gouvernance vient justement de changer. Son ancien président, Thierry Eyrard, diplômé de l’ENSAM à Lyon, a en effet été nommé en février à la tête de la stratégie mondiale pour les produits concentrés. Il a été remplacé par Thierry Girard, nouveau venu dans l’entreprise. Dont la feuille de route est d’améliorer, par ce nouveau « round » d’investissement, les capacités de production du site.

*La holding Fresenius, dont le siège social est à Bad Homburg, au nord de Francfort, compte 250 000 salariés au global pour un chiffre d’affaires de 29 milliards d’euros.

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