
Le Journal des Entreprises : La création de One Lyon Saint-Étienne, l’une des 13 capitales French Tech labellisée le 3 avril, signe une alliance opérationnelle. Quel sens lui donnez-vous ?
Karine Dognin-Sauze : Ce rapprochement avec Saint-Étienne et l’ouverture de H7, le 1er avril, répondent à la même séquence. Ces événements marquent la fin d’un cycle et le début d’un autre. L’espace H7 permet de ressouder et de développer de manière organique des micro-dispositifs d’accélération sur des thématiques très pointues, telles que la santé et la cybersécurité. Ceci nous permettra d’attirer à Lyon de nouveaux partenaires internationaux.
Quelle sera, au sein de ce grand ensemble immobilier H7, la place de French Tech One Lyon Saint-Étienne ?
K. D.-S. : French Tech One Lyon Saint-Étienne prend 1 % du capital de H7, le lieu totem indispensable à la labellisation. Désormais, il s’agit d’élargir « l’assiette » en créant de la valeur. Deux éléments interviennent : la communauté d’entrepreneurs sera mieux représentée au sein du conseil d’administration de French Tech One.
« Ces dernières années, il a fallu favoriser l’éclosion de start-up. Maintenant, il faut en faire grandir certaines. »
Cette association permettra par ailleurs de structurer de nouvelles communautés d’acteurs. À titre d’exemple, nous constatons, dans le secteur du jeu vidéo, qu’une communauté a volé en éclats avec la disparition d’Imaginove (ancien pôle de compétitivité des contenus et usages numériques, NDLR). Une partie a été orientée vers Minalogic, tandis que d’autres entreprises sont en train de se fédérer pour défendre leur communauté d’intérêt. Dans ce cadre-là, FT One Lyon Saint-Étienne peut devenir un espace d’incubation.
Quel est l’objectif de ce nouvel ensemble ?
K. D.-S. : Les scale-up deviennent la cible de H7 et de FT One Lyon Saint-Étienne. Il a fallu, ces dernières années, massifier la création d’entreprises et favoriser l’éclosion de start-up. Maintenant, il faut en faire grandir certaines, leur faire passer des étapes. Cela passe aussi par des liens plus denses avec French Fab (démarche de valorisation de l'industrie française, NDLR).