1 Food'Lab, incubateur dédié à la restauration à emporter à Lyon
Dépoussiérer le marché de la restauration à emporter. Tel est l'objectif des trois cofondateurs de Food'Lab Raphaël Roques, Bastien Coinon et Matthieu Le Maitre. En 2019, convaincu que l'émergence des plateformes de livraison était en train de transformer les habitudes des consommateurs, Raphaël Roques comptait ouvrir un restaurant virtuel, aussi appelé « dark kitchen » ou « ghost kitchen » (cuisine « fantôme »). Un concept déjà répandu aux États-Unis. Ensemble, les trois associés se lancent dans le projet d'incubateur à restaurants début 2020, juste avant le premier confinement et investissent 700 000 euros dans leur projet à Lyon (480 m2 dans le 3e arrondissement). Ils proposent à chacun des 12 restaurateurs, locataires pour un an, une cuisine professionnelle de 23 m2 semi-équipée et un réseau de partenaires pour les aider à se développer : denrées alimentaires, marketing, site web, livraison etc. Loyer : 1 500 euros par mois plus un pourcentage du chiffre d'affaires. La start-up prévoit d'ouvrir 100 nouvelles cuisines fantômes d'ici fin 2022.
Moonbikes déploie ses snowbikes électriques
La start-up d'Annecy, créatrice d'un snowbike 100 % électrique a bouclé fin 2021 son deuxième tour de table d'un montant de 4,5 millions d'euros. Ce financement, obtenu auprès de ses investisseurs historiques, du fond NextStage AM, de business angels américains et français, doit lui permettre de déployer plus largement ses vélos électriques dédiés à une utilisation sur neige en France et à l'international (Amérique du Nord et Scandinavie). La start-up, fondée par Nicolas Muron, a déjà produit une cinquantaine d'exemplaires après sa première levée de fonds (650 000 euros) réalisée en 2020. Fabriqué au sein des usines Bosch, le snowbike est déployé dans quelques stations françaises comme à Tignes, Val d'Isère, Courchevel ou Avoriaz.
2 Welco fait de vos voisins des relais-colis
« Réinventer le point relais en s'appuyant sur une communauté », tel est le projet que porte Romain Barraud, créateur de Welco & Go. Depuis Lyon, la jeune pousse déploie une communauté pour simplifier la livraison de proximité en mettant à contribution les voisins et veut convaincre de nouvelles plateformes de vente en ligne et de nouveaux transporteurs de faire appel à ses services. Welco est d'ailleurs lauréat du programme d'accélération French IOT du groupe La Poste. D'ici fin 2021, Welco espère atteindre la barre des 30 000 Welkers (particuliers réceptionnant des colis) et une vingtaine de clients professionnels. Le dirigeant veut aussi s'engager dans la voie d'une logistique urbaine plus éthique. « Nous avons besoin d'une nouvelle vision de la supply-chain, la livraison a un coût financier et social élevé. À terme, nous aimerions créer un système de livraison payante, plus vertueuse pour la planète et les chauffeurs », plaide-t-il.
3 Effigear change de plateau
Basée depuis 2012 à Maclas, dans la Loire, l'entreprise reprise en 2020 par Vincent Lecornu est spécialisée dans les boîtes de vitesses pour vélos. Son associé, David Rouméas a mis sur pied une technique permettant « d'intégrer les boîtes de vitesses à un moteur électrique ». Pour déployer ce procédé, la TPE s'est rapprochée du leader mondial de l'électrification automobile Valeo (109 000 salariés ; 19,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2019) qui donne naissance au produit « Valeo Smart e-Bike System », un kit moteur qui sera commercialisé en janvier 2022 par l'équipementier automobile auprès des gros fabricants de vélos (+ plus de 5 000 par an). « En plus des royalties, nous avons obtenu la commercialisation du système auprès des fabricants de moins de 5 000 vélos par an », s'enthousiasme Vincent Lecornu, qui table sur la vente annuelle de 3 500 boîtiers sous cinq ans.
Carester optimise l'extraction des terres rares
En dehors de la Chine, leurs connaissances et leur expérience sont rares. Six experts en fin de carrière se sont rassemblés autour de Frédéric Carencotte, pour fonder Carester à Lyon. La start-up spécialisée dans l'extraction et la valorisation des terres rares (et qui ne réalise pas encore de chiffre d'affaires), accompagne les sociétés qui disposent d'une mine ou d'un gisement de terres rares dans l'optimisation de leur procédé d'extraction. Carester développe également un logiciel, en partenariat avec le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), pour modéliser et simuler ce procédé d'extraction. Enfin, la start-up travaille à la mise au point d'un procédé écologique de recyclage des terres rares et cherchera à financer un démonstrateur industriel, à l'horizon 2024.
FlipNpik digitalise et valorise le commerce local
Jessica Nguyen et Richard Marganne ont opéré à l'automne 2021 une levée de fonds de 2,5 millions d'euros pour déployer une plateforme web et une application mobile lesquelles numérisent 15 000 petits commerces français dont 183 en Auvergne Rhône-Alpes. Un réseau social « locavore » dont l'objectif est d'augmenter la visibilité des enseignes indépendantes (boulangerie, bijouterie, épicerie ou primeur). Pour cela l'entreprise s'appuie sur un système de récompenses (bons d'achat ou cadeaux) pour les 35 000 utilisateurs qui partagent leurs coups de cœur. Le public cible : les millennials. La société compte huit salariés et une vingtaine de prestataires externes (informatique, communication, commercial). Grâce à ce modèle, FlipNpik espère dès l'année prochaine multiplier par dix le nombre de commerçants référencés sur son réseau et vise un chiffre d'affaires de 1,2 million d'euros en 2022.
4 Grinta aide les clubs sportifs amateurs
Dix mois après son lancement, la solution e-commerce dédiée aux clubs sportifs amateurs Grinta annonce une levée de fonds en amorçage de 2 millions d'euros. Lancée en octobre 2020, cette filiale de la société ligérienne La Centrale du Sport, permet à des clubs sportifs amateurs d'animer leur boutique en ligne. Avantage : l'équipementier sportif verse 10 % du prix de vente au club amateur. « Notre objectif est de devenir à horizon 2024 le plus gros réseau européen de distribution d'articles de sport », explique Mickaël Bardes, CEO de Grinta et cofondateur de La Centrale du Sport, précisant que Grinta est déjà utilisée par plus de 1 000 clubs en France et en Belgique.
5 Muodim veut rendre visible l'inaccessible
Rendre visible l'inaccessible, c'est le pari technologique de Muodim, une SAS au capital de 60 000 euros créée en juillet 2021 par l'entrepreneur Christophe Pichol-Thievend et incubée par la SATT Pulsalys. Basée sur une technologie développée par Jacques Marteau, scientifique de l'Institut de Physique des Deux Infinis de Lyon (Université Lyon 1 et CNRS), Muodim utilise les muons, des particules contenues naturellement dans l'atmosphère, pour analyser leur flux au travers des matières et ainsi établir une reconstruction 3D de l'élément étudiés. La technologie est déjà déployée sur le chantier du Grand Paris Express. « Le sol de Paris est un vrai gruyère. Notre technologie permet aux acteurs du génie civil et au pilote du tunnelier d'interpréter ce qu'il a devant lui grâce à une reconstruction 3D des éléments du sol », détaille Christophe Pichol-Thievend. En dehors des marchés du génie civil (tunneliers, ouvrages d'art, construction et déconstruction), il compte proposer son outil aux acteurs de la géoscience (volcan, archéologie) mais également aux industriels. « Nous cherchons un exploitant de barrages pour essayer nos capteurs sur la structure et prouver la pertinence de la technologie », lance le dirigeant.
6 Life01 entend purifier l'air intérieur des constructions nouvelles
Life01 (12 salariés) basée à Bernin, en Isère, a mis au point un purificateur d'air non invasif se présentant comme un luminaire. Le purificateur Element de Life01 se présente sous la forme d'un luminaire capable d'éliminer 100 % des particules nocives pour la santé et de mesurer en temps réel la qualité de l'air intérieur. Après avoir levé 1,1 million d'euros en phase d'amorçage, l'entreprise de 12 salariés prévoit un nouveau tour de table en fin d'année. « Nous avons l'ambition d'atteindre le marché grand public en 2023 et de produire environ 200 000 pièces par an d'ici cinq ans et 500 000 d'ici dix ans », explique son dirigeant Thomas Faure qui lance la phase de pré-commercialisation.
