Du cash. Beaucoup de cash. Voici résumés les besoins imminents de iDD biotech, pépite lyonnaise spécialisée dans les traitements thérapeutiques du cancer à partir d’anticorps optimisés. « Notre objectif est d’aller le plus loin possible sur tous les programmes que nous développons. Mais nous sommes conscients des enjeux capitalistiques d’une telle stratégie », résume Paul Michalet, président du directoire de cette start-up installée à Gerland au sein de la plateforme Accinov. Après avoir signé en 2015 un accord mondial pour un de ses anticorps avec le Danois Genmab - contrat qui lui a rapporté 3,5 millions d’euros en 2016 - iDD biotech cherche en effet à mener jusqu’au stade clinique deux nouvelles molécules. Des anticorps qui ont récemment obtenu des résultats probants en essai préclinique notamment sur certains types de cancers hématologiques pour l’une et colorectaux pour la seconde.
Déjà des marques d'intérêt
« Les développements à venir sur ces molécules supposent des investissements de l’ordre de 10 millions d’euros. Sans compter d’autres programmes dans le pipeline », énumère ainsi le dirigeant. En tout, la start-up - créée en 2008 et toujours majoritairement détenue par Hélène Rouquette, sa fondatrice - cherche à lever 14 millions d'euros auprès de fonds d’investissement en capital risque de sociétés pharmaceutiques. « Nous avons des marques d’intérêt mais nous n’avons pas encore lancé de syndication », avance prudemment Paul Michalet. Si finalisé, ce tour de table record (après une première levée de fonds de 1,5 million d'euros effectuée en 2011) permettrait à la biotech de financer son plan de développement jusqu’en 2019. Mais pas au-delà, prévient Paul Michalet. « Nos besoins pour des phases II seront tels que nous envisagerons une nouvelle opération de financement », poursuit-t-il. « Avec plusieurs produits en phase clinique, notre portefeuille aura en effet la maturité suffisante pour lancer une nouvelle levée de fonds plus importante, probablement par le biais d'une introduction en Bourse ».
Une équipe de direction "3 étoiles"
Mieux structurer l’entreprise : tel est le credo de cet ancien business developer qui a fait ses armes au sein de structures aujourd’hui cotées (dont Coletica, rachetée par BASF). Depuis qu’il a pris les rênes de iDD biotech fin 2015, Paul Michalet a d’ailleurs étoffé son équipe de direction. Aux côtés de Claudine Vernot-Desroches, directrice "science", Violaine Desort-Henin (venue de la biotech Adocia) a ainsi rejoint il y a quelques mois le board de l’entreprise pour superviser la partie préclinique réglementaire. Elle a été suivie de Yannick Plétan (ancien directeur R & D de Roche France), qui a hérité de la direction médicale de iDD biotech.
